Les multiples tentatives initiées par le maire du chef-lieu de la
wilaya pour susciter l'intérêt des petits commerçants et notamment les
marchands à la sauvette pour s'inscrire et bénéficier d'un local à l'intérieur
de l'un des trois marchés aux légumes implantés à travers la ville se sont
avérées infructueuses. Le premier marché, situé au centre-ville et qui date
depuis plus de quatre décennies, a été abandonné par ses quarante locataires,
submergés par l'installation à sa périphérie d'un véritable essaim de marchands
de fruits et légumes à la sauvette, un vrai marché de l'informel qui s'est
implanté d'autant plus qu'il a pignon sur rue. D'ailleurs, tous les moindres
espaces y attenants, y compris les trottoirs, sont squattés par ces
commerçants, ne cédant pas un pouce aux automobilistes. Les lieux se
transforment à longueur de journée en une arène où l'on assiste, dans un
brouhaha et un désordre indescriptibles, à d'éternelles empoignades entre
commerçants rivaux. Deux autres marchés, situés chacun dans l'une des cités
ZHUN et Sid Hadj Bahous, sont fermés depuis deux
années consécutives. Le premier, abandonné par ses locataires quelques semaines
seulement après son ouverture pour on ne sait quelle raison, et le second,
achevé et réceptionné depuis plus de trois années consécutives, attendent
d'être occupés mais hélas, en dépit des nombreux appels du pied et des annonces
faites sur les ondes et des affiches placardées sur tous les murs de la ville
par la commune, aucun commerçant ne s'est manifesté pour l'acquisition d'un
stand. Seules des mesures radicales prises avec fermeté ou une opération
coup-de-poing menée dans le cadre de l'éradication du marché informel dans tous
les quartiers et à travers l'ensemble des artères de la ville, pourraient faire
changer d'avis aux commerçants récalcitrants qui boudent ces lieux de commerce.