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Zerouali Kilani, directeur de la prospective et de la modernisation
au ministère de la Justice a annoncé hier dimanche que le bracelet électronique
entièrement fabriqué en Algérie pour les personnes poursuivies en justice est
déjà « appliqué depuis une semaine », alors que le ministère est en train de
mener une modernisation tous azimuts du fonctionnement de ses différentes
structures, dont la généralisation des TIC. L'opération du bracelet
électronique « est déjà lancée pour conforter la liberté de circulation et les
libertés individuelles pour les personnes poursuivies en justice, mais pas
encore condamnées », a-t-il précisé à la radio chaîne 1. Selon M. Zerouali, ces bracelets électroniques « ont été réalisés
par des compétences algériennes et l'opération a commencé il y a une semaine à Koléa ». Sur les techniques utilisées, il a indiqué
qu'elles sont « différentes d'un pays à un autre, et nous avons choisi la
meilleure », avant d'expliquer que « ce bracelet électronique est mis dans un
établissement spécialisé. Il est placé au niveau de la cheville par respect à la
personne, il est petit et léger et n'indispose pas son porteur ». Celui-ci « ne
peut s'en débarrasser, car il est réalisé avec des matériaux et une technique
modernes », ajoute M. Zerouali. Le porteur « ne peut
l'enlever, et s'il essaie, il y a un SMS qui est émis ». Pour autant, «le
porteur du bracelet électronique peut se déplacer normalement mais est toujours
sous contrôle. Il peut se déplacer sur tout le territoire national, mais en
fonction d'une décision du procureur ». M. Zerouala a
également indiqué que le ministère de la Justice est passé aux techniques de
biométrie pour corriger un vrai problème : l'identification des individus ayant
des antécédents judiciaires ou pour tout simplement éviter les erreurs
judiciaires avec la condamnation de personnes ressemblant aux vrais coupables.
« Il y a aujourd'hui l'empreinte biométrique (empreinte digitale et visuelle)
pour identifier les individus et éviter que des personnes ne soient mises en
prison à la place d'autres par des ressemblances », a-t-il assuré, ajoutant qu'
« il y aura prochainement une empreinte biométrique pour les personnes
incarcérées pour distinguer et identifier électroniquement la population
carcérale ». Sur la modernisation et l'utilisation des TIC dans la justice, M. Zerouali a relevé que le secteur « a fait un bond
qualitatif dans la modernisation et l'utilisation des TIC et les technologies
numériques » ; que « dorénavant, les dossiers de justice seront traités par
voie électronique», et « l'opération va commencer par la cour de Tlemcen puis
de Chlef pour s'étendre ensuite à toutes les cours
dans un délai de six mois ». La numérisation des documents et archives va
permettre au secteur de franchir un autre cap dans sa modernisation,
estime-t-il, avec le retrait de documents partout sur le territoire national,
ainsi que le rattachement par réseaux des établissements pénitentiaires. « Nous
avons utilisé des logiciels Open Sources pour cette opération.
Ainsi, nous sommes indépendants par rapport au marché de ces logiciels », a-t-il expliqué. Cette opération, ainsi que la mise en place de la signature électronique «sera généralisée dans six mois ». Il a, par ailleurs, souligné que la mise en place de la signature électronique va énormément faciliter au citoyen l'obtention, auprès des cours et tribunaux, de leurs documents, dont les casiers judiciaires et le certificat de nationalité, qui peuvent ainsi être « retirés de n'importe quelle wilaya, et même de l'étranger ». Le site du ministère a une fenêtre « d'où les citoyens peuvent, après en avoir fait la demande, retirer leurs documents chez eux en les imprimant ». Quant à la rectification des noms, il a assuré que l'opération se fait désormais sur place aux tribunaux. Enfin, il a annoncé la mise en place pour bientôt de « la justice à distance », avec notamment la mise en place d'écrans géants dans les tribunaux. |
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