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Blessée à mort, la bête bouge encore?

par Kharroubi Habib

Sur le front de la lutte antiterroriste, l'Armée nationale populaire mène un combat qui porte ses fruits comme le prouvent les succès qu'elle enregistre quasi au quotidien dans la traque faite aux bandes terroristes et dans la recherche de leurs refuges et caches disséminés à travers le territoire national. Il n'est pas besoin d'être grand expert dans la lutte antiterroriste pour comprendre qu'à la base des succès que l'ANP inscrit dans son action il y a le renseignement. D'ailleurs dans ses communiqués ayant trait aux résultats d'opérations antiterroristes, le ministère de la Défense (MDN) souligne systématiquement que c'est sur renseignement que les détachements de l'ANP ont agi. Il faut par conséquent cesser de croire comme ont voulu le faire paraître les détracteurs de la restructuration des services du renseignement opérée dans le pays, que celle-ci affectait irréversiblement et dangereusement les capacités de l'ANP à percer et anticiper ce qui se trame dans le camp des terroristes. Depuis cette restructuration, il est au contraire démontré que le renseignement se distingue par son efficacité comme en atteste le tableau de chasse des détachements opérationnels de l'ANP. Les agents en charge du renseignement parviennent non seulement à localiser les bandes terroristes, ce qui permet à leurs traqueurs de monter à leur encontre des opérations aux résultats n'étant pas aléatoires, mais aussi à démêler l'écheveau des complicités dont elles disposent.

La tournure nettement plus efficace et offensive qui a été imprimée ce faisant à la lutte antiterroriste dans le pays n'échappe pas aux citoyens qui s'en réjouissent. Son spectaculaire bilan les interpelle toutefois pour la raison qu'il leur fait comprendre que même si la capacité de nuisance de la bête immonde a été nettement amoindrie, elle demeure une menace. Elle le restera tant qu'elle parviendra à recruter pour réétoffer ses effectifs éliminés par les coups que l'Armée nationale populaire lui assène et pourra compter sur ces réseaux de soutien dont on découvre qu'ils existent plus nombreux que l'on se doutait et surtout qu'ils opèrent clandestinement à travers le territoire national.

Leurs réduits refuges cernés par l'ANP et soumis au rouleau compresseur des opérations engagées contre elles, les bandes terroristes tentent de faire diversion en essayant de reprendre pied en des régions du pays ayant été nettoyées de leur présence. Ce que découvrent non sans inquiétude les citoyens en apprenant que dans certaines de ces régions il se produit des faits créditant une possible résurgence en ces endroits de la menace terroriste. Blessée donc et pourchassée sans répit par les détachements mis en ligne contre elle par l'ANP, la bête immonde n'est pas totalement terrassée. D'où, quoi qu'il en coûte, il ne faut pas se satisfaire de la savoir blessée et en incapacité de reproduire les terribles carnages et destructions qu'elle a infligés à la Nation. Son éradication est un impératif absolu car seule à même de faire échec aux plans conçus à l'étranger visant à lui redonner souffle de vie et envisageant à travers elle de fomenter à l'Algérie une situation entraînant sa durable déstabilisation et pourquoi pas la destruction de son Etat républicain prélude à sa désintégration en tant que nation. L'impératif est d'une nécessité d'autant absolue que les concepteurs de ces plans étrangers sont déterminés à les mettre à exécution en misant qu'ils sont réalisables du fait que l'Algérie vit une situation politique et économique l'empêchant de compter sur un sursaut de résistance solidaire de ses institutions et forces vives. Pour la survie de la Nation, celles-ci sont sommées d'administrer la preuve du contraire.