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Djilali Bensenada (directeur général de l'USMBA): «Notre réussite relève du miracle»

par Propos Recueillis Par M. Zeggai

De l'avis de tous ceux que nous avons sollicités, le directeur général du club, Bensenada Djillali, a joué un rôle important dans l'accession de l'USMBA. Soutenu par le wali, ce dernier a réussi à assainir la situation et permettre à l'équipe d'entamer la saison dans de meilleures conditions. Pour en savoir plus, nous lui avons donné la parole en marge du match USMBA-CAB.

Le Quotidien d'Oran: Votre commentaire sur cette accession qui n'a pas été facile ?

Bensenada Djilali : Sincèrement, notre accession relève du miracle après avoir hérité d'une situation catastrophique de l'ancienne direction. Je dirais qu'atteindre la Ligue 1 dans de telles conditions dans une division composée de clubs de renommée et d'anciens pensionnaires de l'élite, est considérée comme un exploit. Plus encore, ajoutez de surcroît l'honorable parcours en coupe d'Algérie qui aura permis à l'USMBA de renouer avec un certain passé dans cette épreuve populaire en atteignant le dernier carré après avoir éliminé des équipes coriaces comme le DRBT et l'ESS à Sétif même.

C'est vrai que cela n'a pas été facile lors de la phase retour, mais il fallait s'y attendre. Après avoir remporté le titre honorifique de champion d'automne, les joueurs ont cru que c'était acquis. Ce relâchement et l'euphorie de la coupe d'Algérie nous ont coûté quelques points qui auraient pu nous mettre en confiance pour la suite du championnat.

Q.O: Justement, dans quelles conditions avez-vous pris le club ?

B. D: La situation sportive ne suscite aucun commentaire dans la mesure où l'équipe venait de rétrograder en Ligue 2. Plus grave encore, il y a eu abandon de l'équipe. L'entraîneur Mechiche a quitté le club à deux journées de la fin de la saison alors que l'USMBA n'était pas encore mathématiquement reléguée. Trois joueurs, Achiou, Tchiko et Yaghni, sont partis à six journées de la fin du championnat. A mon avis, c'est déraisonnable de quitter le club dans une période aussi cruciale.

En plus, j'ai trouvé neuf dossiers en litige et, à la fin de la saison, la quasi-totalité des joueurs ont déposé leurs dossiers au niveau de la CRL.

Le club se trouvait sans aucun moyen de défense. En l'absence de patrimoine documentaire par négligence flagrante de l'ancienne direction, le club s'est mis dans une position très délicate devant les instances (CRL et TAS). De ce fait, l'USMBA était interdite de recrutement. L'existence du club était menacée par des créances de fournisseurs, de transporteurs, des hôtels et de prétendus anciens présidents du club.

Sur un cumul de 10 milliards de centimes, nous sommes parvenus à régler cinq milliards 700 millions en attendant le reste.

Devant la gravité de cette situation, une feuille de route a été tracée par le wali avec la collaboration de l'administration du club de manière à mettre l'USMBA à la place qui lui sied et lui donner les moyens lui permettant d'atteindre les résultats escomptés, et répondre à l'attente du public.

Q.O: Quelle est la meilleure démarche pour permettre à l'USMBA de retrouver une certaine sérénité ?

B.D: En premier lieu, je remercie, au nom de tous les inconditionnels de l'USMBA, le wali pour avoir sauvé le club de la dérive. Hattab Mohamed Amine a joué un rôle immense en contribuant à l'accession en mettant tous les moyens à la disposition du club et affichant un soutien indéfectible aux joueurs et au staff technique. Aujourd'hui, le plus dur reste à faire et priorité est donné à la professionnalisation du club.

Pour cela, la stabilité est primordiale pour assurer l'avenir, sans pour autant nier le fait qu'il faudra procéder à quelques changements pour concrétiser le grand retour de l'USMBA parmi l'élite et, surtout, éviter les erreurs du passé. Nous avons la chance d'avoir un wali, en la personne de Hattab, qui ne ménage aucun effort pour le développement du sport-roi à Sidi Bel-Abbès.

Nous devrons nous retrousser les manches afin de mettre en place tous les mécanismes nécessaires lui permettant d'assurer son avenir. Aujourd'hui, l'USMBA dispose de son propre hôtel, d'une administration, une infrastructure médicale et paramédicale. Je dirai que l'USMBA a réussi son retour en Ligue 1 et s'est structurée de manière cohérente. Il faut le répéter, le wali de Sidi Bel-Abbès a été le grand artisan de ce succès, sans pour autant oublier l'apport des autres autorités locales, des hommes d'affaires, des entreprises privées, ce qui nous a permis d'assurer la couverture financière et assainir la situation du club.