Les supporters de l'USMBA doivent une fière chandelle à Hattab Mohamed Amine, wali de Sidi Bel Abbès, et à Bensenada Djillali, le directeur général du club, considérés comme les principaux artisans de l'accession de la formation de la Mekerra en Ligue 1. On peut citer aussi les « Scorpions », surnom des fans belabbésiens, les joueurs, l'ancien coach Mouaz Bouakaz et le revenant Abdelkrim Benyelles dont la carte de visite s'est enrichie de la huitième accession de sa carrière. A Sidi Bel Abbès, tout le monde est unanime pour dire que le wali accorde une grande importance au secteur de la jeunesse et des sports et à l'équipe phare de la wilaya, qui préoccupe au plus haut point le représentant de l'Etat de par l'engouement manifesté par des milliers de jeunes. Si l'USMBA a retrouvé l'élite, c'est grâce aux efforts déployés par ses hommes, mais tout le monde s'accorde à dire que cette consécration s'avère comme une performance inattendue compte tenu des problèmes ayant secoué le club de la Mekerra et la situation catastrophique et ingérable héritée par Bensenada Djillali et ses proches collaborateurs.

Le projet sportif et économique d'envergure promis par l'ex-manager de l'USMBA et ex-président de l'ES Sétif, Abdelhakim Serrar, n'a jamais vu le jour. A cette époque-là, il faut dire que l'USMBA a touché le fond avec un recrutement des plus anarchiques. Mis à part le keeper Jonhathan, tous les autres joueurs recrutés n'ont rien apporté au club, à l'image des Yugurtha Domrane, Adlene Fares, Ishak Bouda, Ismaïl Benahmed, Ludon Fadel, du Camerounais Hervé Tchami, des Maliens Mamba Bassirou et Moussa Tigana. Il y a eu ensuite cette affaire de cumul de dossiers déposés au CRL par des joueurs qui a fini par bloquer le club, lequel a été interdit de recrutement. Il a fallu une véritable course contre la montre pour régler la situation et lever cette interdiction de recrutement. Mais à Sidi Bel Abbès, « on a l'art d'entretenir la flamme même lorsque celle-ci menace de s'éteindre », selon une maxime. Une feuille de route a été mise en place par le wali et le directeur général du club et cette démarche a fini par donner les résultats escomptés à la grande joie des milliers des fans.

Auteurs d'un parcours honorable, les « Vert et Rouge » terminèrent la phase aller à la première place sous la houlette de l'entraîneur Mouaz Bouakaz, qui a préféré se retirer pour des raisons personnelles. Pour son remplacement, les dirigeants optèrent pour Abdelkrim Benyelles dont le choix répond à de nombreux critères. Les Belabbésiens allaient ensuite défrayer la chronique en Coupe d'Algérie en éliminant le DRBT et notamment un spécialiste de l'épreuve, l'Entente de Sétif. Mais ces prouesses ont influé négativement sur le mental des joueurs, gagnés par un certain complexe. Ceci a débouché sur quelques ratages qui ont failli coûter cher au club, notamment après la menace du Paradou AC, auteur d'une remontée spectaculaire au classement. Mais il était dit que ce sera l'USMBA qui enlèvera le troisième billet donnant accès à la Ligue 1 après avoir terminé la saison avec la meilleure défense et la dixième attaque du groupe. L'USMBA est la seule équipe n'ayant concédé que cinq défaites sur trente matches joués. Enfin, c'est le bout du tunnel avec cette accession qui a vu le retour de tous les anciens, invités à contribuer à cette accession et qui ont été honorés en cette circonstance.

Il y a eu l'ex-président Hassani Mustapha, les anciens joueurs tels que les frères Abdi, Djillali et Fodil, Hadj Khelladi, le Tunisien Hamadi Henia, Amar, Salhi, tout en ayant une pensée pour ceux qui ne sont plus de ce monde comme l'inoubliable président, le docteur Abdelkader Hassani, les Fellah, Petit Abbès, Boutareg, les frères Bendimered, Larbi Ben Barek, et la liste est longue. Comme quoi, l'USMBA a une histoire qu'il faudra préserver avec un retour à la compétition continentale. C'est du moins le vœu du wali Hattab Mohamed El Amine ainsi que le souhait des fans et du directeur général Bensenada Djillali. Mais cela se fera sur la base d'une profonde restructuration, une gestion saine et l'indispensable stabilité. Avec les moyens logistiques, l'USMBA est devenue un club qui répond aux normes du professionnalisme.

Ce qui s'avère comme un atout non négligeable pour une formation où de nombreux joueurs de la talentueuse équipe du FLN ont évolué ou entraîné l'USMBA, tels Boumezrag, Ahmed Benarab, Nehari Miloud, Bekhloufi, Rouaï Amar, Zouba Abdelhamid, Soukhane Abderrahmane et le Tunisien Kerrit. L'histoire est en marche à Sidi Bel Abbès et Hattab Mohamed Amine, le chef de l'exécutif, a publiquement déclaré qu'il ne ménagera aucun effort pour permettre à l'USMBA de retrouver son lustre d'antan. « Le football est devenu un phénomène social dans le monde entier.

C'est ce qui nous a poussé, en tant qu'autorités locales, à s'intéresser davantage à l'USMBA en particulier et au sport en général », a affirmé le wali en marge du match USMBA-CAB, et qui a indiqué que cette accession est une réussite collective, tout en rappelant l'accession de la JS Sidi Brahim en Inter-régions qui ne fait que renforcer le patrimoine sportif de la wilaya de Sidi Bel Abbès.