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Rue Alexandre Nobel (Gambetta): Une quarantaine de familles exclues du relogement dans la rue

par K. Assia

Les 36 familles de l'immeuble vétuste situé au 18, rue Alexandre Nobel dans le quartier de Gambetta ont lancé un appel pressant au wali d'Oran pour dépêcher une commission afin de mettre toute la lumière sur leur exclusion de la liste des 471 familles relogées dans le cadre du vieux bâti. Depuis plus de six jours, ces sinistrés sont dans la rue en possession de tous les documents attestant qu'ils occupent une bâtisse classée dans la catégorie rouge. Depuis la remise des clés aux bénéficiaires de ce programme, les occupants ont investi la rue et ont fermé carrément la voie pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'injustice, a noté la représentante des familles. Stupéfaits de constater que l'opération a ciblé presque tous les immeubles à l'exception de leur bâtisse où aucune famille n'a été relogée, les protestataires se disent lésés puisqu'ils ont reçu des promesses et des garanties leur ont été données pour que leur relogement soit opéré dans le cadre de ce programme. « Nous sommes en possession de certificat de péril délivrés depuis 2003 par les services de la Protection civile et obligeant les familles à évacuer les lieux », affirment les locataires. Plusieurs effondrements dont certains ont fait des blessés ont été enregistrées ces derniers mois, ajoute-t-on. Ainsi, face au danger qu'ils encourent et aux promesses reçues, les contestataires exigent leur relogement au même titre que les autres bénéficiaires. Ils s'interrogent sur les conditions dans lesquelles certains ont été retenus alors que d'autres ont été exclus de la liste des bénéficiaires. Les contestataires précisent également avoir reçu la commission pluridisciplinaire en novembre dernier à qui ils ont remis tous les documents nécessaires. « Cette commission a classé notre immeuble dans la catégorie rouge et nous a rassurés que notre relogement sera imminent », ajoute-t-on. Hier, les familles ont interpellé le wali d'Oran pour se pencher sérieusement sur leur cas. Plusieurs d'entre eux dorment dans la rue par crainte d'être ensevelis sous les décombres.

 Par ailleurs, c'est le même cri de détresse chez les 11 familles du 17, rue Alexandre Nobel. Ces oubliés ou exclus du relogement demandent également qu'une commission soit dépêchée pour lever le voile sur leur exclusion et demandent d'être relogés.