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AS Khroub: Un sauvetage miraculeux

par A. Mallem

L'ASK l'a échappé belle cette fois-ci, car elle a dû attendre le temps additionnel pour marquer le but de la délivrance par le joueur Boulaïnine et sauver sa peau. En effet, à la fin du temps réglementaire à Aïn-Fakroun contre le CRBAF, elle avait les deux pieds en division amateur et devait accompagner les deux autres équipes reléguées en division inférieure, l'OM Arzew et l'USMM Hadjout. Car, entre-temps, les deux autres clubs sous la menace, l'US Chaouia et la JSM Béjaïa, aux prises dans l'autre match qui se jouait à huis clos au stade d'Oum-El-Bouaghi, sont retournés dos à dos. Il est important de préciser que la « prolongation » du match qui, à première vue, paraît anormale et exagérée, est une décision de l'arbitre qui a veillé à l'application des lois du jeu. En cours de match, le terrain du stade d'Aïn-Fakroun a été en effet envahi plusieurs fois par les supporters locaux qui voulaient s'accaparer des maillots de leurs favoris. Selon l'entraîneur de l'ASK Lazhar Redjimi que nous avons contacté, l'arbitre a fait jouer seulement huit minutes du « temps perdu » et non seize. « Mais bref, nous ne voulons pas polémiquer, c'est du passé maintenant. Pour nous, l'essentiel est d'avoir sauvé le club et accompli notre mission comme nous l'avions promis », nous a-t-il dit. Sur la faible production de son équipe dans ce match capital, l'entraîneur l'a justifiée tout simplement par la tension et la lourde responsabilité qui pesait sur les épaules des joueurs. Interrogé s'il allait poursuivre sa mission à la tête de l'équipe, Redjimi a répondu que « la décision revient aux nouveaux dirigeants qui seront désignés par l'assemblée générale. Ce que je souhaite le plus après l'expérience éreintante que j'ai vécue cette saison, c'est que la leçon soit retenue par tout le monde, surtout par les dirigeants et les supporters. La désunion et l'instabilité ne servent jamais les intérêts d'un club. Les luttes de clans non plus. Il faut oublier, tout oublier et se tourner vers l'avenir », a conclu Redjimi très fatigué par la journée qu'il avait vécue. On le comprend fort bien.