Plusieurs associations des quartiers du centre-ville (haute Casbah, Rahbet Essof, Souk El-Asser, R'cif, etc.) nous ont fait part de leur décision de saisir le président de l'APC de Constantine pour se plaindre et protester contre les nuisances que les riverains endurent, «en été comme en hiver», disent-ils, à cause de certains foyers connus pour leur manque d'hygiène. Et de citer en exemple particulièrement «les décharges qui sont générées par l'activité des marchés Boumezzou et Souk El-Asser». Des représentants des associations qui nous ont contactés, se sont plaints en effet que ces places marchandes populaires «constituent pour les riverains de véritables foyers de nuisances».

Ainsi, des résidents des immeubles qui longent le boulevard Zighoud Youcef en surplombant le marché Boumezzou, se plaignent d'être contraints de mener un combat incessant contre les moustiques.

«Durant pratiquement toute l'année, qu'il fasse chaud ou froid, nous sommes attaqués par ces bestioles qui nous mènent la vie dure. C'est incroyable comment les moustiques résistent aux produits chimiques et aux appareils domestiques que nous utilisons contre eux. Nous sommes obligés de garder fermées tout au long de l'année les fenêtres ouvrant sur le marché et d'utiliser les pastilles anti-moustiques lesquelles en brûlant finissent par nous occasionner des maladies, notamment l'allergie». Ajoutez à cela le fait que «les services de l'APC ont négligé, durant ces trois dernières années, de lancer l'opération démoustication aux abords des oueds, des foyers où se développent les moustiques et dans les caves des immeubles inondées, et vous comprendrez que notre calvaire n'est pas près de cesser», nous ont raconté des riverains de la Brèche. Ces derniers s'en sont pris surtout au marché Boumezzou d'où, disent-ils, «se dégagent à longueur d'année les odeurs de poissons pourris et de restes de poulets et de viandes avariés jetés par les marchands». Ils ont dénoncé également «les grandes quantités d'ordures formées par l'emballage dégoulinant qui restent longuement exposées devant l'entrée du marché réservée à la livraison avant d'être évacuées par les camions du service d'hygiène». «Voilà un foyer de nuisances d'où proviennent la plupart de nos ennuis», ont considéré nos interlocuteurs en lançant un véritable SOS aux services d'hygiène de l'APC leur demandant d'intervenir énergiquement pour les délivrer de ces nuisances.

Le chef du bureau de l'hygiène de la mairie, M. Bengouedouar, que nous avons contacté hier à ce sujet, nous répondra que l'opération de démoustication que ses services lancent chaque année démarrera vers le 15 du mois de mai en cours. «Pour le moment, nous a-t-il indiqué, nous sommes en train de mener l'opération de lutte contre la leishmaniose qui a démarré il y a plus d'un mois».