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Aïn El Turck: La commune lance une opération d'éradication de ralentisseurs hors normes

par Rachid Boutlélis

L'APC d'Aïn El Turck vient de lancer une opération d'enlèvement des ralentisseurs hors normes, installés par des riverains dans les différentes zones essaimées à travers le chef-lieu, apprend-on auprès de M. Tebak Ali Cherif, maire de cette commune côtière. Selon le constat établi de visu par Le Quotidien d'Oran, ce phénomène a pris des proportions démesurées ces cinq dernières années. Cette infraction aux règles élémentaires en vigueur semble aller crescendo au fil des jours et ce, au point où presque toutes les rues des quartiers de cette municipalité ne sont pas épargnées. Les services de l'APC, qui ont d'ores et déjà décidé de prendre le taureau par les cornes, visent comme objectif principal l'éradication radicale de ces ralentisseurs construits en béton, sources de moult désagréments pour la circulation automobile d'une part, et de dégâts parfois considérables sur les véhicules, notamment sur leurs châssis. Ce malheureux état de fait a été plus d'une fois dénoncé par des automobilistes vivement désappointés. Les derniers en date, une demi-douzaine de ralentisseurs hors normes, ont été installés par des riverains en présence des autorités locales, suite à un accident mortel, survenu quelques jours auparavant sur le boulevard de la République, dans le chef-lieu de cette daïra. Dans le but d'éviter cette autre nouvelle contrainte, qui expose les véhicules à de sérieux dommages, nombre d'automobilistes ont emprunté la rue parallèle Sadmi Sahraoui et/où celle de l'Allée des Villas en contrebas, dont les chaussées sont en sus dans un piteux état. Cette déviation a créée une circulation automobile inhabituelle au niveau de ces deux rues. La réaction des riverains demeurant dans ces lieux a été spontanée et très rapide. En effet, du jour au lendemain, d'autres ralentisseurs hors normes du même gabarit ont été hâtivement installés et ce, au grand dam des usagers domiciliés dans cette zone, qui sont obligés d?emprunter quotidiennement ces voies. « Nous compatissons sincèrement avec ceux qui ont perdu un membre de leur famille dans un accident de la circulation. Nous ne sommes pas contre la pose de ralentisseurs, mais au moins qu'ils soient installés par les services de la commune conformément aux normes universelles », a fait remarquer avec une pointe de dépit un automobiliste, domicilié à mi-chemin du village de Cap Falcon. Notons que les services de l'APC ont installés près d'un mois auparavant d'autres ralentisseurs répondant cette fois-ci aux normes élémentaires pour remplacer les autres qui ont fait l'objet d'une éradication. Notons que ce triste état de fait n'est pas uniquement spécifique pour cette zone, car hormis les deux principaux boulevards, à savoir celui de Mohamed Khémisti et de Harichi Boumediene, cette infraction est allègrement commise dans pratiquement toutes les rues et venelles des quartiers de la commune d'Aïn El Turck. Dans certaines d'entres elles, des riverains ont même installés des cordages, qui mettent à rude épreuve le plus solide des châssis. Notons que cette transgression est très répandue dans le quartier commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc et celui de Haï Bensmir, douar Naquousse. Cette infraction est également répertoriée dans les trois autres communes essaimées à travers cette région côtière. Le comble de l'ironie est qu'en dépit des promesses des responsables locaux, des ralentisseurs ne sont pas installés au niveau de certains établissements scolaires. Toujours est-il qu'un grand nombre d'automobilistes abordés à ce sujet par le Quotidien d'Oran, ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié « de laisser faire, qui porte préjudice aux biens d'autrui ». A ce triste constat s'ajoutent encore les chaussées détériorées par des travaux.