Les spécialistes de la santé recommandent désormais une prise en charge
et un dépistage précoce des troubles psychologiques chez l'enfant scolarisé.
Ceci permettra, selon la directrice de l'observatoire régional de la santé ORS
d'Oran, docteur Belarbi, de garantir un meilleur
cursus scolaire à l'enfant et de prévenir d'éventuelles complications. Un
séminaire explicitant la prise en charge et le dépistage précoce a été organisé
hier par l'ORS à l'Institut national de formation supérieure paramédicale INFSP
de Hai Salem au profit des médecins de la santé scolaire de toute la région
ouest du pays. Après la baisse de l'acuité visuelle et la carie dentaire, les
troubles psychologiques chez l'enfant scolarisé viennent en troisième position,
selon notre interlocutrice. D'où l'importance d'une
tel séminaire. Le but est d'expliquer les causes et les facteurs et surtout de
préconiser le dépistage précoce. Une étude d'évaluation a été menée dans ce
sens dans la région ouest laquelle a mis en exergue les difficultés rencontrées
chez les écoliers, a souligné la responsable. Elle ajoutera que certains
troubles sont extériorisés, à l'exemple de la violence et peuvent être pris en
charge alors que d'autres sont intériorisés comme l'anxiété, la peur, entre
autres. Ceux-ci nécessitent donc une prise en charge réelle et efficace. En
énumérant les facteurs de risque à l'origine, la responsable a cité le divorce
des parents, le tabagisme chez la mère, entre autres. Sur ce, un plan d'action
a été mis en place par l'observatoire à travers la formation et le
perfectionnement des intervenants dans la prise en charge des enfants atteints
de ces troubles. Ces formations vont cibler les psychologues, les
gestionnaires, les médecins de santé scolaire et les chirurgiens dentistes. Par
ailleurs, ce séminaire qui a vu la participation de l'ensemble des intervenants
dans le milieu scolaire de la région ouest, notamment les médecins et les
psychologues, a été une occasion pour expliquer plusieurs expériences sur
l'organisation de la santé mentale en milieu scolaire. Il y a lieu de signaler
celles de Tlemcen et Oran. La directrice de l'observatoire a souhaité que le
dépistage se fasse dans la petite enfance avant la scolarisation, un moyen
efficace pour éviter des complications.