Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Locaux commerciaux abandonnés: L'OPGI envoie 3555 mises en demeure

par A. El Abci

L'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) menace de récupérer ses locaux non exploités depuis des années, au nombre de 3.555, situés pour la majorité d'entre eux à la nouvelle ville de Ali Mendjeli et à El Khroub, dont certains sont dans un état lamentable.

L'Office a d'ailleurs adressé des mises en demeure aux locataires concernés avant résiliation des contrats. Selon le responsable des services du patrimoine de l'OPGI de Constantine, Mohamed Rédha Baghdadi, une enquête effectuée dernièrement a montré que pas moins de 3.555 locaux cédés en location, sur un ensemble de 3.565, sont fermés depuis des années, dont certains sont exposés à toutes les dégradations et quasiment abandonnés, pendant que d'autres n'ont même pas de porte et se trouvent ouverts à tous vents. « D'ailleurs, dira-t-il, beaucoup de locataires d'appartements se plaignent des difficultés rencontrées pour accéder à leurs domiciles pour cause des fuites d'eau depuis certains de ces locaux, et de son accumulation devant les bâtiments ».

A l'origine, ces locaux devaient répondre aux besoins des habitants des cités en matière de services utiles pour la communauté.

Mais cette situation d'abandon ne peut durer, et « l'Office est décidé à y remédier, car le nouveau cahier des charges est clair et parle non seulement de l'obligation de payer les loyers, mais aussi d'exploiter son local et de ne pas le laisser fermé durant des années ou abandonné ». Et dans ce cadre, poursuivra-t-il, « les services de l'Office ont entamé la procédure d'envoi de mises en demeure et comptent récupérer ces biens délaissés à terme, si les locataires concernés ne lèvent pas les réserves émises dans un délai de six mois, sans exclure d'éventuelles poursuites judiciaires contre les récalcitrants ». Et notre interlocuteur de rappeler que « nombre des locaux de l'OPGI sont dans un état de délabrement avancé, à telle enseigne qu'ils sont devenus des décharges et des points de chute des eaux usées, alors que d'autres ont fait l'objet de vandalisme et transformés en repères pour délinquants ». D'autres encore, ajoutera-t-il, ont été « transformés en dépôts pour le stockage des fruits et légumes », ce qui n'a pas manqué de défigurer les cités et engendrer le mécontentement des habitants.