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Marchés de proximité à l'abandon: Appel au wali pour la distribution des locaux commerciaux

par A. Mallem

Dans un entretien que nous avons eu, hier vendredi, avec M. Ayad Nabil, coordinateur régional de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) de Constantine, s'est élevé contre « la situation d'abandon dans laquelle se trouvent les 29 marchés couverts de proximité réalisés dans la wilaya, qui sont, tous achevés, mais non encore distribués à leurs destinataires, les marchands informels ». Sans parler en leur nom, il dira que les 14 membres de la commission qui préside à l'inscription des candidats et à la distribution des locaux et stands, dans ces nouveaux marchés, se posent, aujourd'hui, la question du retard énorme (près de 3 ans !), pour la distribution de ces nouveaux marchés. « Nous comptons, maintenant, 29 marchés qui sont, complètement, achevés et qui demeurent, en effet, encore inoccupés », explique M. Ayad. « Aussi, nous estimons de notre devoir de lancer un appel urgent à M. le wali pour intervenir auprès des secteurs chargés de la distribution de ces locaux pour procéder, dans les meilleurs délais, à leur distribution au profit des candidats qui ont réservé une place et obtenu une décision d'attribution dans ces marchés ». Pourquoi tout marché dont la construction est terminée se trouve aussitôt fermé alors que de telles structures ont été créées à l'intention des marchands, activant dans le commerce informel et qui encombrent toujours les places publiques, les rues et ruelles des agglomérations de la wilaya ? », s'est demandé notre interlocuteur.

Et M. Ayad d'expliquer, encore, que son organisation s'active depuis bientôt 3 ans, à faire aboutir ce programme, initié par le président de la République. Evoquant, ensuite, quelques problèmes engendrés par la situation d'abandon dans laquelle sont confinés les locaux, il rappellera les difficultés connues dans l'occupation du nouveau marché de Boussouf qui fonctionne, toujours, avec, seulement, une douzaine de commerçants sur les 75 prévus. « On ne sait, toujours pas, où sont les autres bénéficiaires dont la plupart avaient satisfait les conditions contenues dans le cahier des charges », se demanda-t-il. Citant, encore, le cas du marché qui a été réalisé à Sarkina, squatté par des marginaux et « transformé, maintenant, en un lieu de débauche », notre interlocuteur signalera que cette structure avait été saccagée par des inconnus qui ont volé toutes ses portes. « Après avoir informé le wali par correspondance, nous avons pris l'initiative de désigner un gardien qui veille sur ce lieu », dira-t-il. Ajoutant, « il y a le cas du marché des Djebel Ouahch qui avait été occupé, de force, par une douzaine de jeunes chômeurs, non bénéficiaires, pendant une vingtaine de jours. Et il a fallu notre intervention, jeudi, auprès des services de l'APC pour les faire évacuer. Mais entre-temps, il a été vandalisé. Tout ceci se passe au moment où les jeunes qui ont bénéficié de locaux et de stands, dans ce marché, sont toujours au chômage », a déploré le responsable de l'UGCAA, en décrivant la situation d'abandon de ces nouvelles structures commerciales dont certaines ont, selon ses dires, coûté à l'Etat, pour leur réalisation, jusqu'à 7 milliards de centimes l'unité. Et de conclure, en demandant aux autorités de wilaya de faire, en sorte que les bénéficiaires légaux de ces locaux soient appelés dans les meilleurs délais et installés dans les locaux qu'ils ont réservés si, tant est, qu'ils aient répondu aux conditions contenues dans les cahiers des charges. « Et nous pensons que la grande majorité l'a fait », a estimé M. Ayad. Nous avons, vainement, tenté de joindre, hier vendredi, les deux responsables de l'APC et de la direction du Commerce qui auraient pu nous fournir des explications sur les points soulevés par le responsable du syndicat des commerçants, sur ce dossier qui demeure, toujours, en suspens depuis plusieurs années. Mais faut-il rappeler, encore, que nous avons été amenés, plus d'une fois, à informer de quelques causes qui étaient à la base du refus des commerçants, à rejoindre les nouveaux locaux et celles-ci résidaient, principalement, dans le manque d'équipements en électricité, en eau et en moyens de sécurité. Et les candidats aux locaux dans ces marchés, se sont, souvent, exprimés, sur nos colonnes, pour faire part de l'impossibilité, pour eux, de travailler en l'absence de conditions essentielles de pratique du commerce.