La «deuxième
conférence internationale de mécanique» aura lieu les 25 et 26 novembre à
l'université des Frères Mentouri en présence de
spécialistes de plusieurs pays, dont la France, la Tunisie, les Emirats arabes unis et l'Arabie
saoudite. «Cette rencontre scientifique sera une occasion de rencontres,
d'échanges et de débats pour les chercheurs et les industriels intéressés par
les nouvelles innovations en mécanique», note un communiqué transmis, hier, à
notre rédaction par l'université des Frères Mentouri
de Constantine «1». Le département de génie mécanique, organisateur de cette
manifestation scientifique, souligne que cette rencontre permettra aux
chercheurs de «faire le point sur l'état d'avancement» des travaux de recherche
dans le domaine de la mécanique et contribuer à «la valorisation des résultats»
de ces travaux et à leur diffusion «en vue d'application» dans les divers
secteurs industriels et économiques. Et, de toute évidence, ce qui retient
l'attention c'est cette «aptitude à valoriser» les résultats des travaux de
recherche et leur mise en application dans le domaine pratique.
L'université des
Frères Mentouri possède des laboratoires équipés de
matériels très sophistiqués et des chercheurs très compétents, mais dans la
majorité des cas, les résultats des recherches sont «gelés» dans les tiroirs
car aucun industriel ne s'y intéresse ! Ce sont des chercheurs, eux-mêmes, qui
nous ont fait cette confidence. Malgré les efforts de
professionnalisation des études supérieures et les appels incessants en
direction des industriels pour s'associer aux travaux de recherche, le résultat
est bien mitigé. Certains chercheurs ont dû, la mort dans l'âme, se tourner
vers des laboratoires étrangers et leur transmettre le fruit de leur travail
effectué à l'université algérienne pour le faire passer au stade de
l'application. Et ces mêmes applications, soyons-en sûr, nous sont retournées
sous formes de produits finis, exportés, pour la consommation interne.
Espérons, donc, que nos industriels publics et privés s'intéressent de près aux
dernières innovations en mécanique et ne pas laisser libre champ aux chercheurs
étrangers qui viendraient assister à cette rencontre sous la casquette de
«chasseurs» de matière grise.