Le phénomène de l'élevage d'animaux domestiques en pleins centres urbains, dans des écuries, se pose avec acuité dans la daïra d'El-Khroub. «En plus du bétail (vaches, moutons, etc.), on élève maintenant des chiens, des chats en grand nombre et un peu partout, nous ont expliqué, hier, des habitants de la cité Massinissa d'El-Khroub qui nous ont contacté au téléphone pour se plaindre des nombreux inconvénients générés par cette pratique, qui est ancestrale dans cette région. Aussi, des habitants de la cité de la gare d'El-Khroub ont adressé dernièrement une pétition au maire de la ville, en citant même des noms de gens qui tiennent des étables dans cette zone située dans le périmètre urbain de la ville et ce, pour protester vivement contre cette pratique à cause des éventuelles maladies que la proximité des animaux peut générer, «et surtout des odeurs insupportables», disent-ils.

Interrogés hier, les responsables de l'APC d'El-Khroub ont fait savoir que le phénomène est pris en charge par l'APC d'une manière active depuis le début de l'année en cours. «Nous avons recensé d'abord ces étables et déterminé qu'elles existent effectivement au chef-lieu de la commune aussi bien que dans les localités d'El-Meridj, El-Baaraoui, Salah Derradji et, à un degré moindre, dans quelques coins de la nouvelle ville Ali Mendjeli. Toutefois, dans cette dernière agglomération, il s'agit surtout d'élevage de chats et de chiens qui nous ont été signalés par les riverains», nous a expliqué Mme Hamoudi Saloua, vice-présidente chargée de la santé, de l'hygiène et de l'environnement. Et de poursuivre qu'il y a plus de 7 mois de cela, dans le cadre de la campagne d'assainissement qui a été lancée par l'APC et à la suite aussi de nombreuses requêtes des riverains de la cité Massinissa auxquels l'élevage d'animaux domestiques procure de nombreuses gênes et même des dangers pour eux et pour leurs enfants qui jouent à proximité de ces écuries, les propriétaires ont été mis en demeure de fermer leurs étables. «Malheureusement, très peu ont obtempéré, nous a révélé hier Mme Hamoudi, vice-présidente de l'APC d'El-Khroub chargée de l'assainissement. Ainsi, par exemple, à la cité Massinissa, sur 15 écuries, une seulement a fermé en date du 4 mai 2015. Nous avons entrepris alors de faire toutes les procédures légales pour les autres étables pour entamer les poursuites judiciaires contre les récalcitrants. Mais une fois que les dossiers furent déposés à la justice, le procureur général d'El-Khroub a demandé des compléments d'informations sur le dossier global et la mairie a obtempéré. «Jusqu'à présent, toute la procédure est achevée et nous n'attendons que le feu vert du procureur pour déclencher l'action de fermeture de ces lieux d'élevage en milieu urbain», a souligné notre interlocutrice.