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Cavalli, une attitude condamnable

par M. Z.

Le derby oranais MCO-ASMO s'est caractérisé par une confusion suite à l'attitude de l'entraîneur du MCO Jean-Michel Cavalli qui a failli gâcher la fête. A la mi-temps, le coach du MCO piqua un sprint vers l'arbitre Boukouassa après que celui-ci eut accordé un corner avant de mettre terme à la première période. Cavalli, ex-sélectionneur national, oublie que les lois du jeu stipulent « que l'arbitre est le seul chronométreur de la partie ». En effet, le referee n'a le droit de prolonger le match que dans le seul cas de l'exécution d'un penalty. En tous cas, cette scène n'honore guère son auteur.

Au moment où Cavalli a provoqué intentionnellement cette mêlée, son homologue algérien, Kamel Mouassa, se dirigea vers les vestiaires avec le sentiment du devoir accompli, son équipe ayant été supérieure à son adversaire sur le plan de la qualité de jeu. En réalité, Cavalli aurait dû trouver des solutions à la stratégie de Mouassa au lieu de s'en prendre à l'arbitre qu'il traita, selon certains témoins, de « fou » (et en arabe svp !). En tous cas, le geste de Cavalli a suscité beaucoup d'indignation au sein de l'opinion publique et a nui à la crédibilité de l'arbitrage algérien. Encore plus, le coach français n'a respecté, ni le public présent, ni les téléspectateurs, ni encore plus l'histoire du MCO et de l'ASMO, symboles de toute une ville.

Auteur d'une scène qualifiée de « scandaleuse », Cavalli a failli à sa mission d'éducateur. Comment pourra-t-il demain exiger de ses joueurs de ne pas contester les décisions arbitrales ? Au lieu de justifier qu'il est l'entraîneur digne du Mouloudia d'Oran et de son formidable public, Cavalli a tenté, comme on dit, de « cacher le soleil avec le tamis », du fait que le MCO est en train d'enregistrer des résultats peu en conformité par les moyens mis par le président Baba. A chaque ratage, l'entraîneur du Mouloudia tente d'expliquer l'inexplicable et de défendre l'indéfendable. Baba, en tant que premier responsable du club, doit limiter le champ de manœuvre et les prérogatives de son coach pour préserver le prestige et assurer sa protection.

Aux dernières nouvelles, nous avons appris que l'arbitre n'a pas signalé Cavalli sur la feuille du match. Par ailleurs, Cavalli n'a pas omis d'accuser Belahcene Tewfik, l'ex-secrétaire poussé vers la porte de sortie, et Belabbès Abdelhafid. A noter que Hassani Krimo est en incompatibilité d'humeur avec l'entraîneur. Cavalli doit être conscient qu'il est l'entraîneur d'un ex-finaliste de la Coupe d'Afrique qui a construit tout son palmarès avec des coachs algériens. Plus encore, il doit être à la hauteur de la confiance placée en lui par son président et mettre fin à son arrogance.