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Plusieurs projets passés au peigne fin par le wali : Le chantier de restauration de l'Hôtel de ville relancé

par Houari Saaïdia

C'est par l'Hôtel de ville que le wali a entamé sa tournée d'hier. Dans le hall de « Dar El Sbouâ », lieu d'entassement d'échafaudages démontés et autres matériels de maçonnerie, quasiment à l'abandon, le chef de l'Exécutif local a donné le feu vert, au boss du groupe ?Hasanaoui' pour installer son chantier portant sur la restauration de cet édifice emblématique, témoin centenaire de la ville. L'heure n'était plus au style narratif pour relater un long feuilleton riche en péripéties, mais bien pauvre en résultats, à savoir : le fameux projet mort-né confié (puis retiré finalement) aux Italiens, qui est resté, depuis 2013, à l'état du maquillage (un voile poussiéreux cachant la façade défigurée par l'ossature métallique greffée sur un joyau architectural du style éclectique de la fin du XIXème siècle). L'heure était à l'action. Aussi, le bref entretien, au langage d'action, qui a eu lieu, sur place, entre le wali et le P-DG du groupe ?Hasnaoui' consistait-il à dire en si peu de mots : « Quels sont vos contraintes ? D'accord. Alors commencez ! ». On en retiendra que le groupement des deux entités du même groupe, à savoir les entreprises-filiales « Tarmim» et « BTPH », lanceront les travaux, dès que le matériel -autant encombrant que contraignant- appartenant au groupe italien « déchu » sera enlevé. Une démarche qui n'est pas, a priori, aussi évidente qu'on ne voulait laisser croire. Ce projet, doté d'un montant de 25 milliards de cenimets, pour un délai contractuel de 18 mois, confié par la direction de l'Urbanisme, de l'Architecture et de la Construction (DUAC) d'Oran, au groupe ?Hasnaoui', consiste en la restauration des 4 façades de l'édifice et son étanchéisation. Et l'intérieur ? Le wali estime que « c'est déjà pas mal. On conforte la structure et on l'étanchéifie, c'est l'essentiel. L'intérieur, on peut le faire après. L'APC, l'utilisatrice, elle-même pourrait le faire. Il fallait, en fonction de la finance, hiérarchiser et prioriser les actions ». Le wali a quitté le siège (vidé de ses services, depuis 2012) au bout d'une visite éclair mais a donné rendez-vous aux intervenants dans le projet, Brahim Hasnaoui compris, pour une séance de travail en commun, pour une meilleure visibilité, quant au plan d'action et le planning à arrêter.

Point suivant : El-Barki. Un quartier qui revient en boucle dans les programmes de visites locales. Et pour cause : ce secteur tiré, d'un bout, par la ville -et donc subissant l'impératif d'être en harmonie et en résonnance avec le éveloppement citadin- et, de l'autre bout, par la banlieue (Chteïbo et les faubourgs satellites) - et donc devant éviter, à tout prix, une éventuelle accentuation de la déstructuration urbaine, ce qui lui vaut le statut d'un quartier populaire pilote. Rien pour les sports et les loisirs, un bon paquet de 16 milliards de centimes y a été injecté (mini-complexe sportif de proximité, batterie d'aires de jeux, parking, éclairage d'ambiance?), selon le DJS. Le wali a instruit les responsables concernés, y compris ceux en charge du déplacement des lignes de HT et MT, d'accélérer le rythme pour faire en sorte que le complexe soit opérationnel le plus tôt possible. A quelques encablures, M. Zâalane a pris la presse à témoin, sur le cas d'un investisseur, connu sur la place d'Oran, comme étant spécialisé dans le commerce de taille moyenne, entre ?superette' et marché, qui s'est vu octroyer par les pouvoirs publics des locaux, un terrain de haute valeur et idéalement placé à El-Baki, mais qui, depuis 6 mois, n'a rien fait, à part le bordage par des tôles de zinc, en guise d'enclos, cette assiette, déformant le site. Et ce n'était pas le directeur du secteur urbain Haï Fellaoucen sur qui on pouvait compter, pour rappeler, un tant soit peu, à l'ordre cet investisseur, lui qui n'assure même pas l'hygiène du milieu, comme en témoignaient les tas d'ordures qui jonchaient, à même le sol. Un réquisitoire en règle a été, d'ailleurs, fait par le wali à l'encontre de ce responsable, dont les jours sont comptés, à la tête de ce secteur urbain, à en croire une source officielle.

«ON NE FAIT PAS DU DEVELOPPEMENT AVEC DES MISES EN DEMEURE»

Etant une plaque tournante dans la cartographie des chantiers implantés à El-Barki, le site des 900 logements LPL de Cheklaoua a été inspecté, hier, par le wali. Et là, des décisions sont tombées. D'abord, le wali ne veut plus revoir sur site le coordinateur de l'entreprise chinoise, accusé de défaillance totale. Ensuite, c'est le dernier avertissement à un cadre responsable du staff dirigeant de l'OPGI. Et, enfin, un ultimatum est signifié à l'entreprise chinoise pour lancer la totalité des blocs du site de 763 unités de ce programme de 900, ce dont pourquoi le P-DG et DG, à Alger, de cette entreprise chinoise seront convoqués, sous huitaine par le wali. « Vous tirez vanité du fait que des blocs soient très avancés alors que d'autres ne sont, même pas, sortis de la terre. Vous devez en avoir honte plutôt. Je préfère des compartiments moins avancés mais tous lancés en même temps. Où vous voulez que je loge les gens ici, dans ce paysage parsemés d'excavations et d'agrégats de gravier? ? ». Le wali le sait cependant : « un Etat ne se construit pas avec des avertissements, des mises en demeure et des résiliations. Le développement, on ne le fait pas rien qu'avec les sanctions, bien qu'on soit forcé, à y recourir parfois ». A ce réflexe très facile et tentant, le wali n'a pas cédé, dans plusieurs chantiers en souffrance. Mais, également, à Maraval où il aurait pu sévir contre des promoteurs immobiliers indisciplinés qui érigeaient des clôtures sauvages, entravant l'aménagement du 3ème bouvard périphérique, à future vocation commerciale. Au lieu et à la place de quoi, il a invité les « contrevenants » à défaire leurs clôtures empiétant sur le trottoir.

L'état d'avancement de la viabilisation (notamment les réseaux primaires et secondaires) dans différents programmes de logements, au pôle urbain de Belgaïd était, également, l'un des points inscrits sur la feuille de route du wali, à l'occasion de sa visite de travail et d'inspection d'hier, samedi.