Le lycée ?Nouioua Fatima' de Zouaghi, dont les effectifs se montent à près de 900 élèves, souffre depuis des années d'indiscipline et surtout d'insécurité, se plaignent nombre de professeurs et de surveillants de cet établissement.

 Selon nos interlocuteurs, le lycée traîne déjà les casseroles d'une mauvaise réputation d'indiscipline, de bagarres, d'anarchie caractérisée à l'intérieur et d'une situation de grande insécurité à l'extérieur. Ainsi les élèves comme les professeurs se trouvent souvent menacés par des jeunes accompagnés de chiens d'attaque, qui écument ses alentours et particulièrement la route de près de 300 mètres de longueur, toute droite et dégarnie, qui constitue le principal accès. Des agressions sont commises et ont pour mobile essentiellement le vol de portables, et la dernière en date a eu lieu lors de la période des corrections du baccalauréat session 2015, où une enseignante en revenant au lycée pour prendre un document, a été agressée et violentée pour son portable. Les élèves, pour ce qui les concerne sont également victimes de ces violences, à telle enseigne que leurs parents en général et ceux des filles en particulier, n'hésitent pas à les accompagner quasi quotidiennement au lycée. Et de poursuivre, surtout auparavant mais beaucoup plus rarement maintenant, des jeunes s'infiltrent dans le lycée pour y commettre des méfaits, si bien que la direction a décidé de l'obligation du port de badges pour les élèves afin de détecter plus facilement les intrus et ce, dès l'année scolaire 2015-2016.

Les problèmes à l'intérieur de l'établissement ont pour nom, noteront-ils, indiscipline, anarchie et insuffisance patente de maîtrise du fait d'un nombre insuffisant de surveillants (seulement sept), comparativement à l'importance et de l'étendue du lycée, qui se compose de plusieurs pavillons et d'une multitude de couloirs, dont le contrôle n'est pas aisé. Et d'indiquer, dans ce cadre, qu'un arrêt de travail a été déclenché par ces surveillants, au mois de décembre dernier, réclamant un effectif plus conséquent et dont la direction de l'éducation est au courant. Toujours selon nos vis-à-vis, l'état de non maîtrise de la situation dans le lycée a engendré des problèmes qui se sont accumulés durant plusieurs années, s'est traduit à la longue par des comportements d'indiscipline caractérisée.

Questionné sur ce sujet, le directeur de l'éducation, M. Bouhali, reconnaîtra les difficultés dudit lycée qui datent de plusieurs années, dira-t-il, mais rassurera qu'un proviseur a été nommé avec toutes les prérogatives et qu'il ne manquera pas de trouver les solutions qu'il faut.