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Assises de l'Education nationale : Le bac au cœur des débats

par Abdelkrim Zerzouri

Le thème de «la réorganisation de l'examen du baccalauréat» devrait figurer en pole position des problématiques devant être examinées lors des assises nationales sur l'évaluation de la réforme de l'éducation qui se tiendront au Club des Pins (Alger) les 24, 25 et 26 juillet prochains. L'évaluation de la réforme de l'éducation concernera les trois paliers, primaire, moyen et secondaire, a-t-on appris hier auprès d'un membre de la commission de préparation des assises en question, «mais le palier secondaire se taillera la part du lion dans le débat», précise notre interlocuteur. Consécration de tous les efforts consentis dans le cadre de la refonte du système pédagogique, le palier du secondaire sera donc au cœur des débats et des propositions qui seront soumises par les participants aux assises de l'Education nationale. Joint au téléphone à ce propos, hier, le porte-parole du Cnapeste, M. Messaoud Boudiba, confirme la tendance. «Nous allons soumettre les propositions recueillies auprès de la base lors de ce rendez-vous qui se tiendra les 24, 25 et 26 juillet», dira notre interlocuteur, ajoutant que les grandes lignes de ces propositions concernent, bien sûr, l'évaluation de la réforme de l'éducation dans sa globalité, mais avec une attention particulière pour le palier secondaire. «Parmi les points que nous allons proposer, figure la révision de l'examen du baccalauréat, notamment la réintroduction de la fiche de synthèse dans la mesure où cela pourrait servir au rachat des candidats», indique M. Boudiba. Celui-ci estime que cette initiative est «très importante», car cela ne manquerait pas de «valoriser» tout le parcours de l'année scolaire. Et, comme effet direct, souligne notre interlocuteur, les candidats seront plus attentionnés, plus studieux et disciplinés pour prétendre à une évaluation pédagogique conséquente qui pourrait leur être utile en cas de besoin. Aussi, le Cnapeste soumettra une autre révision liée toujours à cet aspect de l'examen du baccalauréat mais elle concernera, celle-là, l'évaluation ou la notation des réponses. «Actuellement, on accorde un taux de 70% aux réponses directes et 30% aux réponses qui requièrent l'analyse du candidat. Selon notre perception, il faudrait au moins équilibrer ce taux à 50% pour les deux types de réponse», relève-t-on parmi les propositions du Cnapeste. Sur le volet «orientation», le Cnapeste plaide en faveur d'une «clarification immédiate» de la filière de l'élève admis à la première année secondaire, sans attendre qu'il passe par un tronc commun. Un tronc commun jugé d'aucune utilité dans le parcours pédagogique des élèves ou en matière d'évaluation de leurs capacités érudites qu'on peut, du reste, facilement déterminer lors du passage à la première année secondaire. Cette question de l'orientation des élèves, dont le lien intime avec la réussite ou l'échec des études est déterminant, préoccupe la majorité des acteurs de la famille de l'éducation. Le Cnapeste considère encore qu'il est grand temps d'institutionnaliser l'enseignement professionnel et son corollaire le bac professionnel ou opérer un retour vers l'enseignement technique dans le palier secondaire. Ce sont là les grandes lignes des propositions du Cnapeste qui seront soumises lors des assises nationales sur l'évaluation de la reforme de l'éducation. Quant à la question de la signature d'une charte de l'éthique, prônée avec forte conviction par Mme Nouria Benghebrit, M. Boudiba estime qu'il faudrait d'abord concrétiser les accords passés avec le ministère sur plusieurs points de revendication, notamment le PV signé le 19 mars dernier, avant de songer à autre chose. «La charte de l'éthique viendra après», a-t-il insinué.