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Conférence nationale de l'Education le 24 juillet : De nouvelles mesures attendues pour le bac

par Nait Ali H.

De nouvelles mesures visant à améliorer la qualité du système éducatif, notamment dans son volet lié à l'examen du baccalauréat, seront prises à l'occasion de la conférence nationale prévue les 24, 25 et 26 juillet courant, a annoncé, mardi soir, la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit. Animant un point de presse en marge de son déplacement à Tizi Ouzou pour présider la cérémonie de remise des cadeaux aux lauréats de la wilaya, arrivés en tête du classement national pour les trois paliers, la ministre a indiqué qu'il sera question durant cette conférence de débattre de la proposition portant l'intégration de la fiche de synthèse dans le cadre de l'évaluation du baccalauréat « avec plus d'arguments ». En mars dernier, la décision de surseoir à son application dans l'immédiat avait été prise. La ministre ne perd pas espoir de voir cette proposition validée par la prochaine Conférence.

Dans le même sillage, elle a rappelé que « l'amélioration de la qualité est remise en cause par l'ensemble des bénéficiaires du système éducatif d'où la nécessité de se soutenir pour faire ce saut qualitatif d'autant plus que de lourds investissements sont consentis par l'Etat». A la question de savoir si elle n'éprouve pas de la résistance pour innover dans son secteur, Benghebrit a refusé d'aller dans ce genre de «débats idéologiques», qui pour elle, «ne permettent pas d'avancer» mais plutôt dévient de ce qui doit être fait aujourd'hui à savoir réunir les conditions qui permettront «à nos enfants d'avoir la maîtrise des langages fondamentaux, que ce soit en premier lieu, la maîtrise et l'apprentissage et de l'enseignement de la langue arabe dans sa double dimension écrite et communication , l'apprentissage des mathématiques, des sciences et des langues étrangères». Les mauvaises notes des élèves dans les langues étrangères inquiètent la ministre qui n'a pas manqué de relever, à ce propos que «la langue française est une matière à échec» tout en soulignant que la maîtrise des langues étrangères est importante pour «se positionner sur le plan professionnel». A une autre question relative aux moyens dont elle dispose pour atteindre l'objectif de 70% de taux de réussite au baccalauréat l'année prochaine, la ministre a indiqué que tous les bénéficiaires du système d'enseignement sont unanimes à remettre en question la qualité dans le secteur. Il est impératif d'améliorer le contenu des programmes et le système d'évaluation et le pilotage au niveau des établissements». Pour elle, ce taux de réussite est même inscrit dans le cadre de la loi d'orientation de l'éducation nationale. A la question du recul de l'enseignement de Tamazight à travers le pays, la ministre a indiqué que des instructions ont été données aux directeurs de l'Education pour fournir un effort supplémentaire afin de porter le nombre de wilayas couvertes actuellement, qui est de 11, à 20 dans un proche avenir.

Dans le même sillage, elle a rappelé que pour encourager la généralisation de l'enseignement de Tamazight à travers le pays, une commission mixte installée conjointement avec le Haut Commissariat à l'Amazighité se penche sur la question en vue de dégager les solutions adéquates permettant de lutter contre ce recul. Pour elle, l'effort doit être poursuivi pour que cette langue nationale puisse trouver sa place dans le paysage institutionnel de l'Education nationale.

Enfin, la ministre de l'Education nationale a annoncé la tenue d'une rencontre avec les syndicats dès la semaine prochaine pour poursuivre le dialogue autour des questions socioprofessionnelles et tenter de faire avancer le projet de signature d'une charte d'éthique et de stabilité du secteur de l'Education. Et pour Benghebrit, « ce n'est qu'à ce stade-là que nous pourrons envisager la refonte pédagogique».