Le Parti du renouveau algérien (PRA) a adressé hier une lettre au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour lui proposer une « sortie de crise » au conflit qui oppose les habitants de la wilaya de Ghardaïa.

La lettre, dont nous détenons une copie, signée par le président du PRA, Lakhdar Belmahi, soutient que l'option sécuritaire prônée jusqu'ici par les autorités ne peut pas régler le problème dont les causes sont profondes et multiples. Le président du PRA pense savoir, en outre, que la crise doit être réglée sur les plans politique, économique et social. Ignorer ces trois facteurs, c'est, encore une fois, décaler le règlement du conflit qui a fait des dizaines de morts la semaine dernière de l'avis de M. Belmahi qui propose d'être intransigeant en appliquant rigoureusement la loi face à tous ceux qui ont été à l'origine des troubles et de la mort des citoyens à Ghardaïa. Le PRA propose également un « débat inclusif » sans écarter aucune communauté au niveau de Ghardaïa avec la supervision de l'Etat et des partis de l'opposition sans exclusion. Le président du PRA soutient en ce sens qu'il est en contact avec plusieurs hommes de culte de renommée mondiale et qui ont assuré, selon lui, de leur disponibilité pour prendre part au débat pour mettre un terme au conflit qui dure depuis des années. La lettre adressée au chef de l'Etat appelle également à organiser une session extraordinaire du Parlement pour débattre de la question de Ghardaïa pour faire des propositions concrètes et réalisables dans la perspective de soumettre des solutions au problème de développement de la région.

Enfin, le PRA dans sa « missive » exhorte le pouvoir à organiser des rencontres nationales pour arriver à mettre en place une plateforme à même de régler toutes les questions en suspens en Algérie et qui reviennent, à défaut d'un règlement définitif, d'une manière cyclique, hypothéquant ainsi l'avenir de toute la nation.