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Rentrée scolaire:Pas de trousseaux scolaires pour les bénéficiaires de la prime de scolarité

par A. Mallem



Selon le directeur de l'action sociale et de la solidarité de la wilaya de Constantine, M. Abderrahmane Tigha, le nombre des trousseaux scolaires qui vont être distribués au mois de septembre prochain aux enfants des familles nécessiteuses scolarisés dans les établissements primaires a considérablement augmenté pour atteindre le chiffre de 40.000 trousseaux. L'année passée, ce chiffre n'atteignait pas les 35.000, a-t-il précisé en signalant que le budget qui a été consacré à ce chapitre par le fonds de wilaya géré par la DAS a atteint environ 6 milliards de centimes. « La nouveauté cette année, a indiqué aussi ce responsable, est que le cartable dont bénéficiera chaque élève a été unifié, en ce sens qu'il contiendra toutes les fournitures scolaires nécessaires composées d'articles de bonne qualité. L'autre nouveauté, a poursuivi le DAS, est la décision prise d'interdire le double emploi. C'est-à-dire que les familles qui bénéficient de la prime de scolarité de 3.000 dinars offerte par le président de la République jusqu'à concurrence de trois enfants par famille, n'ouvriront plus droit au trousseau scolaire ».

Ces déclarations ont été faites au cours de la cérémonie conviviale organisée lundi soir par la DAS à l'école des jeunes aveugles de la rue Benmeliek pour la distribution d'un quota de 500 trousseaux de l'Aïd El-Fitr destinés aux enfants nécessiteux de la wilaya. Les représentants des 12 communes de la wilaya ont été convoqués à cette cérémonie et, accompagnés de quatre enfants nécessiteux, ils ont reçu chacun et à titre symbolique 4 trousseaux qu'ils ont remis à ces enfants. A charge pour ces responsables ensuite de prendre livraison du reste du quota qui leur a été réservé suivant les listes qu'ils ont remises à la DAS. Le trousseau individuel est composé, pour les filles, d'une ballerine et d'une robe. Pour les garçons, il contient des baskets, un pantacourt et un tee-shirt. Et tous les articles sont de bonne qualité.

A cette occasion, nous nous sommes rapprochés de certains responsables des communes pour les interroger sur l'évolution de la pauvreté dans leurs secteurs. Pour M. Karim Aiche, président de la commission santé, hygiène et protection de l'environnement ainsi que le suivi des écoles à l'APC de Hamma Bouziane, le nombre des familles nécessiteuses est en diminution. « Et cette année, assure-t-il, il a baissé dans une proportion de près de 15% selon les résultats du recensement que nous avons fait cette année dans notre commune ».

Quant à M. Boudraa, P/APC de Messaoud Boudjeriou, il déclara lui aussi que le nombre des familles nécessiteuses est en diminution dans sa commune. « Nous avons enregistré cette année une diminution de 10%. En 2014, les familles nécessiteuses étaient au nombre de 1.121 au niveau à Messaoud Boudjeriou et cette année, après le recensement que nous avons fait, nous avons constaté que ce nombre est à 980. Et cela peut s'expliquer par le renouveau économique qu'a connu la commune et qui s'est traduit par le nombre de chantiers de construction qui ont été ouverts dans la commune, le recrutement au sein de l'administration communale, dans les écoles et les CEM ainsi que dans le nouveau lycée ».

Et d'expliquer ensuite que les critères utilisés pour déterminer le niveau économique de la famille est avant tout son revenu mensuel global. Et la famille nécessiteuse est déclarée comme telle lorsque ce revenu global est inférieur au SNMG. « Il y a bien des familles dont le revenu global dépasse le SNMG, dira-t-il, mais on prend en considération certains facteurs comme le fait qu'elle renferme des membres qui soient malades ou handicapés, le nombre de membres composant cette famille, etc. » « Nous sommes une petite commune, ajouta M. Boudraa, et par ce fait nous arrivons sans mal à maîtriser les chiffres pour établir les listes des familles nécessiteuses avec exactitude, ceci d'autant plus que plusieurs des 13 membres composant l'APC habitent près de ces familles et connaissent leur situation économique », a-t-il conclu.