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BOUMERDES: L'aquaculture à la rescousse

par O. M.

Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, en visite avant-hier, dans la wilaya de Boumerdès, a insisté auprès de ses cadres et des investisseurs privés, d'axer leur stratégie sur l'aquaculture dont l'objectif, sur les cinq années à venir, 2015-2019, serait d'assurer une production susceptible d'être versée vers l'exportation, tout en assurant une consommation locale permanente et à des prix très porteurs. Pour mener à bien les objectifs de ce quinquennat, la loi sur la Pêche et l'Aquaculture prévoit de nouveaux mécanismes dont le plan national d'aménagement et de gestion des pêcheries, l'aménagement des zones d'activités de l'aquaculture et la réhabilitation de la pêche artisanale. Ainsi, la première halte du ministre, s'est faite au port de Dellys où un exposé sur le secteur lui a été présenté ainsi que la première esquisse de l'extension du port, appelé à se développer, mettant fin aux problèmes quotidiens des intervenants du secteur. Un projet qui a, également bénéficié d'une enveloppe de près de 8 millions de DA pour parachever les travaux de l'Ecole des métiers de pêche qui dépendra, directement, de l'INSPA.

Dans la commune de Ras Djinet, M. Ferroukhi a lancé les travaux de la nouvelle pêcherie, pour un montant de 40 millions de dinars, et s'enquérir de la première expérience locale de l'aquaculture dans les retenues d'irrigation. L'investisseur privé compte mettre, à l'horizon 2018, une production de 11 millions de tonnes sur le marché. A Zemmouri où le port a connu, durant la dernière décennie, nombreux aménagements, allant de la passe, aux quais et à la réception et l'équipement de cette première pêcherie de la wilaya.

Sur place, le ministre a signé la convention de transfert de cette dernière à la Société de gestion des ports et refuges de pêche (SGPP).

Pour rappel, le 20 juillet 2014, une convention cadre a été signée, au port même de Zemmouri el Bahri, en vue du transfert de la gestion des ports de pêche du pays au profit de l'Entreprise de gestion des ports et des abris de pêche, à caractère public, relevant du ministère des Transports. La convention a été paraphée entre les ministres des Transports et de la Pêche et des Ressources halieutiques, afin d'améliorer et de promouvoir une pêche responsable, de jeter les bases d'un développement durable de l'activité de pêche et consolider les potentialités nationales dans ce domaine. Le ministre a, encore une fois, étalé les objectifs du secteur de la Pêche et de l'Aquaculture. Il signalera la programmation pour la réalisation, durant les 5 prochaines années, de plus de 30 projets de halles aux poissons (pour la vente de gros), dans les ports du pays, dont 3 ont déjà été réceptionnées, tandis que le reste est soit en chantier ou en phase d'études, ajoutant que suite à la convention de transfert, «la gestion (des halles à marées)sera confiée à un responsable du port dont dépend cette poissonnerie, lequel ne sera autre que le gestionnaire du port, lui-même, en vue de garantir une gestion moderne et efficiente de cette structure et de toutes ses commodités annexes», précisera Ferroukhi. Enfin, pour renforcer les lieux de vente au détail des produits de la mer et de l'aquaculture, un projet de pêcherie a été lancé dans la localité d'El Kerma (Figuier) pour une enveloppe de 25 millions de DA. Notons qu'une amélioration dans la production halieutique a été enregistrée en 2014, avoisinant les 8.000 tonnes (7.600 t en 2013) selon le directeur de la pêche M. Kadri, pour un secteur qui compte plus de 4.000 marins-pêcheurs dont 3.800 sont immatriculés. Mais le poisson qui tient bien le fil, reste la sardine, le poisson des pauvres qui n'est jamais descendu sous la barre des 400 DA, durant toute cette année.