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Les engins de la mort font, encore une victime : Un jeune mortellement fauché par un jet-ski près de Cap Falcon

par Rachid Boutlélis

Un jet-ski a mortellement fauché un jeune, vendredi, en fin d'après-midi, aux environs de 18h30, au large du lieu-dit «La Bretonne» à mi-chemin du village de Cap Falcon, sur le territoire de la commune d'Aïn El Turck.

Selon les résultats préliminaires de l'enquête de police, la victime serait tombée du jet-ski qu'elle pilotait et a été percutée par un autre engin qui naviguait juste derrière. Selon nos interlocuteurs, à un moment donné la victime, âgée de 21 ans, domiciliée à ?Mdina Jdida', à Oran, a chuté dans l'eau en perdant l'équilibre.

Le pilote du jet-ski qui le suivait de très près n'a pu l'éviter. Le corps sans vie a été repêché par les plongeurs de la Protection civile et déposé au Service de la médecine légale de l'hôpital Dr Tami Medjbeur d'Aïn El Turck.

Le pilote de l'engin mis en cause dans cet accident mortel a été interpellé par la police. Il sera présenté, aujourd'hui, devant le magistrat instructeur près le tribunal d'Aïn El Turck, sous le principal chef d'accusation d'homicide involontaire. Cet autre drame de la mer relance, une fois de plus, les règles élémentaires de navigation des jets-skis et autres embarcations de plaisance sur les côtes de la daïra d'Aïn El Turck. En effet, quelques jours auparavant un ressortissant étranger, demeurant à Alger, en vacance d'agrément dans ladite commune, a été, grièvement, blessé par un jet-ski au large de la plage ?Les Dunes', près de Cap Falcon.

Notons, encore, que les riverains de St Germain notamment, ont encore en mémoire la mort violente, survenue moins de 3 ans auparavant, d'une fillette âgée d'à peine 11 ans, qui a été heurtée par un jet-ski, à quelques mètres seulement du rivage du lieu-dit « La P'tite Plage » dans cette même commune. La malheureuse venait de passer avec succès les épreuves de passage à la sixième. Son père M. Bahri, que nous avons rencontré hier, affirme que malgré la perte de sa fille, aucune dispositions n'a été prise pour mettre un terme à la folie meurtrière de ces ?engins de la mort'.

Toujours est-il que cet autre drame de la mer a suscité la consternation et le courroux des estivants, qui revendiquent, en urgence, des mesures fermes et répressives contre les contrevenants au code de la navigation, plus particulièrement en ce qui concerne la navigation des jets-skis. La mise à l'eau, le contrôle et le balisage figurent en évidence parmi leurs revendications. Des estivants abordés par ?Le Quotidien d'Oran' ont dénoncé le fait que « la plupart de ces engins foncent vers le rivage sans se soucier des baigneurs. Il n'est pas à écarter qu'il y aura un autre accident si rien n'est entrepris ».

Nos interlocuteurs se sont également interrogés «si les pilotes des jets-skis possèdent des permis. Personne ne les contrôle vraisemblablement» Rappelons que les responsables locaux ont décidé, deux années auparavant, lors d'une réunion de proposer la notification d'un arrêté autorisant uniquement, la navigation et la mise à l'eau des jets-skis, sur la plage de la localité ?La Madrague', sur le territoire du chef-lieu qui est une zone, de surcroît, interdite à la baignade (information rapportée à l'époque par ?Le Quotidien d'Oran'). Cette proposition a été, en toute vraisemblance, renvoyée aux calendes grecques pour des raisons inconnues.