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Affaire «Algérie Telecom» : Le procès reporté au 30 juillet

par R.N.

Le procès après cassation de l'ancien conseiller du PDG d'Algérie Telecom, Mohamed Boukhari et l'homme d'affaires algéro-luxembourgeois, Chani Mejdoub poursuivis pour corruption, a été reporté au 30 juillet prochain par la cour d'appel d'Alger, a-t-on constaté jeudi.

Deux sociétés chinoises de téléphonie mobile, ZTE et Huawei sont également poursuivies dans cette affaire et seront aussi rejugées. L'affaire a été reportée par la cour d'appel d'Alger en raison de l'absence des témoins et de l'interprète. Ce procès a connu un premier report le 25 juin dernier en raison de l'absence des deux inculpés (en détention), qui n'ont pas été transférés à Alger pour être rejugés. Mohamed Boukhari est incarcéré à la prison de Saïda pendant que Chani Mejdoub est incarcéré actuellement à l'établissement pénitencier d'El Harrach, ces deux derniers étaient présents à l'audience de ce jeudi ainsi que les deux représentants des deux sociétés chinoises.

Mohamed Boukhari et Chani Mejdoub ont été condamnés en juillet 2012 en première instance par le pôle judiciaire spécialisé de Sidi M'hamed à 18 ans de prison chacun.

Cette peine a été commuée en décembre de la même année à 15 ans de prison par la Cour d'appel d'Alger. Les deux sociétés chinoises, ZTE Algérie et Huawei Algérie, avaient été, elles aussi, condamnées à une année d'interdiction de soumission aux marchés publics et trois de leurs cadres en fuite avaient écopé d'une peine de 10 ans de prison. Après un pourvoi en cassation devant la cour suprême, il a été décidé de rejuger les deux inculpés ainsi que les deux sociétés chinoises.

Les deux accusés avaient été poursuivis en 2012 pour ?'blanchiment d'argent et corruption'', commis entre 2003 et 2006 au détriment d'Algérie Telecom, liés à des marchés dans le domaine de la téléphonie et de l'Internet, selon l'arrêt de renvoi. L'affaire a éclaté à la suite d'une commission rogatoire transmise au Luxembourg, dans le cadre du dossier de l'autoroute Est-Ouest qui a mis au jour des informations sur des pots-de-vin versés par deux sociétés chinoises aux deux prévenus. Le pôle judiciaire spécialisé d'Alger avait aussitôt ouvert une enquête, rappelle t-on.