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Une participation de Tamanrasset: La pièce «Ya welfi Meriem» ce soir au TRC

par A. Mallem

« Sur le plan populaire, le développement du théâtre dans la wilaya de Tamanrasset reste encore à ses premiers balbutiements», a déclaré jeudi dans une conférence de presse, M. Azzouz Abdelkader, président de l'association culturelle des arts dramatiques « le Cri sur les Planches » et metteur en scène de la pièce « Ya welfi Meriem ».

Cette pièce réalisée sur un texte de Mohamed Tayeb Dehimi, un comédien et homme de théâtre constantinois, sera présentée sur les planches du théâtre régional de Constantine le 11, 12 et 13 juillet en cours, à partir de 22h30, dans le cadre du programme théâtral de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ».

Au cours de la présentation de la pièce et du débat avec les journalistes et les hommes de théâtre qui s'en est suivie, le conférencier s'est étalé longuement sur le peu d'engouement que connait le 4ème art dans cette wilaya de l'extrême sud du pays ajoutant que les autorités locales et nationales aussi montrent peu d'enthousiasme dans cette direction. « J'assume la responsabilité de ce que je dis, a déclaré sans ambages Azzouz Abdelkader, du fait même que les décideurs dans le domaine de la culture n'ont institué le théâtre régional de Tamanrasset que depuis 7 ans et l'ont doté d'une enveloppe financière pour lui permettre d'activer il y a seulement 5 ans ! Jusqu'à présent, les autorités locales n'ont pas encore trouvé de terrain d'assiette pour construire le théâtre régional de Tamanrasset. Ceci montre on ne peut mieux le degré d'importance qu'elles accordent au théâtre dans notre région. »

Quant à l'histoire de la pièce qui sera présentée à partir de la soirée d'aujourd'hui au TRC, elle se développe à partir d'une idylle entre un homme et une femme. Elle a été résumée par les réalisateurs dans le rapport de cette idylle avec un autre sentiment humain, « l'amour du pouvoir, le pouvoir physique et moral, aussi bien que le pouvoir de l'argent, qui va chercher à asservir tous les nobles sentiments humains chez les individus qui lui sont soumis. Dans cette lutte, l'amour sincère et noble ira jusqu'au sacrifice pour casser les liens de soumission et instaurer un humanisme tolérant ». Azzouz Abdelkader avouera que sa troupe n'a pas choisi le texte « mais il nous a été imposé par la commission nationale de lecture de la manifestation de 2015 ». Et d'expliquer sur la manière et la conception utilisées pour réaliser la pièce en affirmant que la mise en scène est partie des spécificités de notre patrimoine pour présenter la pièce sous une conception moderne, notamment à travers les danses que nous avons utilisées comme moyens d'expression dans la pièce, la scénographie, l'habillement, et plusieurs autres aspects, et ce sans altérer le cachet authentique de l'œuvre patrimoniale. « La seule divergence avec l'auteur Dehimi se situe uniquement dans l'utilisation des symboles », dira le metteur en scène. Tout de suite après l'Aïd, dira le responsable de la troupe, la pièce sera jouée à Alger et dans plusieurs wilayas du nord (au maximum 7 wilayas, précise-t-il) pour donner une trentaine de représentations, avant de revenir à Tamanrasset et tracer un programme pour diffuser la pièce dans la région.