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Zetchi Kheireddine (Président) : «Le PAC est un club formateur et le restera»

par M. Zeggai

Le Paradou AC a réalisé un exploit avec un retour en Ligue 2 outre deux coupes d'Algérie chez les jeunes. Zetchi Kheireddine, le président, présenté comme l'âme du club, est lié à la jeune histoire du PAC après avoir, avec d'autres amis, façonné le club à son image et selon sa propre vision. On retiendra que Zetchi Kheireddine est le premier président de toute l'histoire du football algérien à avoir construit un centre de formation dans le cadre de la mise en place du professionnalisme. C'est dire que le PAC a déjà une longueur d'avance sur tous les autres clubs.

Q.O.: Quels sont vos sentiments après l'accession du PAC et les deux trophées chez les jeunes ?

Zetchi Kheireddine : Ma grande satisfaction c'est que ces consécrations sont le résultat d'un nouveau modèle de travail, d'une nouvelle approche de football et d'une gestion saine. Au lieu de payer de gros salaires aux joueurs, on a décidé de miser sur la formation. Ce qui nous a permis d'investir avec l'argent économisé dans la construction d'un centre et faire bénéficier nos jeunes d'une formation qui répond aux critères du football moderne. C'est là, je pense la réalité du terrain. En un mot, au lieu d'opter pour une politique des gros salaires avec un avenir compromis, nous avons préféré une politique de travail à long terme. Nous essayons de mettre tous les mécanismes nécessaires de manière à respecter les critères du professionnalisme tel que ce dernier est présenté dans le cahier des charges avec et surtout la mise en conformité des infrastructures sportives et le fair-play financier. Aujourd'hui, on est en train de récolter le fruit de notre labeur et j'estime que mon équipe n'a pas volé son accession. C'est le résultat d'un long et pénible travail qui a nécessité beaucoup de sacrifices de tout le monde même chez les U 15 et les U 20. Pour cela, nous avons mis les moyens nécessaires pour réaliser les résultats escomptés. Je tiens à souligner la contribution de l'entraîneur Cherif El Ouazzani dans cette accession.

Q.O.: Le PAC est le premier club algérien à disposer de son propre centre de formation?

Z.K.: Vous n'êtes pas sans savoir que le football a énormément évolué dans le monde. Les temps ont changé, il ne s'agit plus seulement de technique, de mental et de physique. Aujourd'hui, le collectif prime et c'est la seule voie pour la réussite. Nous sommes convaincus depuis toujours que pour former de bons joueurs il faut créer des centres de formation. C'est ce que nous avons fait après avoir lancé notre Académie en 2007 et la construction de notre propre centre de formation. Mais, les gens sont trop impatients, ils ne veulent pas attendre dix ans pour récolter ce qu'ils ont semé. Pour cela, personnellement, je ne me fais pas de soucis. Le travail, la patience et la persévérance sont les mots clés de notre philosophie. Les résultats obtenus nous renforcent dans notre intime conviction que nous sommes dans le vrai.

Q.O.: Comment se porte le PAC financièrement ?

Z.K.: Le Paradou fonctionne avec la politique de ses moyens. Nous ne céderons jamais à la folie des transferts faramineux de joueurs. Nous avons retenu les leçons de nos premières années parmi l'élite. Nous l'avons encore prouvé en faisant venir de jeunes joueurs qui ont une grande marge de progression et qui ne nous ont pas coûté les yeux de la tête. On gère au mieux nos ressources financières. Le PAC est un club qui est bien géré, où la stabilité de ses structures n'est pas un vain mot. C'est le même groupe de dirigeants qui est en place depuis la création du club en 1994. C'est un atout non négligeable et explique en grande partie la réussite du PAC.

Q.O.: Quelles sont les grandes lignes de votre philosophie ?

Z.K.: Travailler sans relâche pour être toujours parmi les premiers est notre crédo. En football, comme dans tous les autres domaines, il n'y a pas de secret en dehors du travail. Nous sommes un club formateur et nous le resterons. Nous avons montré la voie avec notre centre de formation qui reste un élément indispensable dans la mise en place du professionnalisme. Notre politique est de donner le maximum de joueurs à nos différentes sélections nationales notamment chez les jeunes. C'est notre priorité. Notre force demeure dans le respect des critères pour engager les joueurs et le choix des éducateurs dépend également de critères bien déterminés. Nous avons une méthodologie de travail que nous avons toujours respectée.