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Cherif El Ouazzani (Entraîneur) : «Un effectif de qualité, une administration compétente, clés de la réussite»

par M. Zeggai

Annoncé au RC Arba, Cherif El Ouazzani a atterri au Paradou AC. Cette destination a étonné plus d'un. Finalement, le président Zetchi a eu la main heureuse en misant sur l'ancien international. Avec l'enthousiasme des jeunes et leurs grandes dispositions techniques, Cherif El Ouazzani a comblé le déficit en matière d'expérience de ses jeunes par la rigueur dans le travail et la discipline et également par son vécu footballistique. Au PAC, on reconnaît le travail effectué par l'ex-driver du MCO qui a réédité l'exploit réalisé à l'OMA durant cinq années de travail. Zetchi, adepte de la stabilité et de la continuité dans le travail, a réussi à convaincre son entraîneur pour un nouveau bail. Nous avons sollicité Cherif El Ouzzani pour connaître les clés de sa réussite et son aventure en DNA.

Le Quotidien d'Oran : Après votre départ du MCO, vous aviez été annoncé au RC Arba pour atterrir finalement au Paradou?

Cherif El Ouazzani: Durant l'été 2014/2015, j'avais des contacts avec le Paradou mais j'ai finalement opté pour le Mouloudia d'Oran pour des raisons que tout le monde connaît du fait que je suis un enfant du club. Mais cette énième expérience n'a pas duré en raison des difficultés auquel le club était confronté et aussi des conditions difficiles de travail. Après mon départ, j'ai été sollicité par le RC Arba, mais cela n'a pas abouti du fait que j'ai eu un problème avec Amani. Ensuite, les contacts avec le PAC ont été renoués. Sincèrement, au départ j'étais indécis de travailler en DNA, mais après mûre réflexion et les conseils de mon entourage, j'ai fini par accepter du fait que le PAC était géré d'une manière professionnelle avec en plus une infrastructure disponible. Avec les jeunes et les moyens mis à notre disposition, j'ai accepté le challenge même s'il était difficile. Nous avons comblé certaines lacunes, comme celle de l'inexpérience par exemple. Les jeunes ont pris conscience de leurs capacités et les résultats ont suivi. Aussi, il faut dire que j'ai trouvé une pléiade de jeunes ayant effectué une formation adéquate avec tout ce que cela comporte comme critères.

Q.O.: Quand aviez-vous cru à l'accession ?

C.E.O.: J'ai réussi trois accessions consécutives en cinq ans de travail avec l'OMA. Depuis trois ans, le Paradou végète en DNA alors qu'il n'est pas à sa véritable place compte tenu des moyens dont dispose le club et le professionnalisme avec lequel il est géré. Ceci dit, nous avions tout pour réussir d'autant plus qu'avec mon expérience, seul le travail paie. C'est lors de la phase retour que nous avons commencé à y croire. La confiance est revenue et j'étais persuadé que nous étions sur le bon chemin pour réaliser notre objectif. Avec l'enthousiasme des jeunes et la disponibilité des dirigeants qui ont mis tous les moyens, nous sommes parvenus à coiffer tout le monde au finish. C'est la réussite également des responsables du club qui ont eu le mérite de faire confiance à un entraîneur local. Je dirai que c'est un plaisir de travailler avec de tels dirigeants. Lorsqu'un entraîneur réussit, c'est qu'il y a une administration forte derrière lui. Dieu Merci, j'ai la chance de travailler avec un président de la trempe de Zetchi et des dirigeants connaisseurs et qui maîtrisent bien le football, ce qui m'a poussé à m'investir totalement.

Q.O.: Quelle a été la clé de votre réussite ?

C.E.O.: C'est vrai qu'avec l'effectif très jeune et réduit, ce n'était pas évident de jouer l'accession dans l'esprit de certains. En revanche, il y avait la qualité avec quatorze académiciens à qui on a inculqué les valeurs du football. L'envie de travailler de ces jeunes a créé cette dynamique de victoire d'autant plus qu'ils sont ensemble depuis plusieurs années. Avec la stabilité de l'effectif, encadré par des éléments d'expérience, on a réussi à créer une certaine osmose au sein du groupe. Je dirai que ces jeunes ont une marge de progression assez considérable et qu'ils doivent confirmer en Ligue 2.

Q.O.: Cherif El Ouazani sera-t-il l'entraîneur du PAC la saison prochaine ?

C.E.O.: En tant qu'adepte de la stabilité, j'ai donné mon accord pour rempiler au PAC. Dans quelques jours, nous allons tenir une réunion pour débattre des détails qui restent avant de parapher mon contrat. Sincèrement, au Paradou j'ai trouvé tous les moyens me permettant de réaliser mon travail et un groupe de joueurs assidus et disciplinés.