Près d'une centaine d'étudiants grévistes de l'Institut de la nutrition et de l'alimentation et des technologies agroalimentaires (INATAA) ont saisi, hier, l'occasion du 19 mai, Journée de l'Etudiant, pour investir l'esplanade de l'Université «Mentouri» et tenir un sit-in.

Brandissant des banderoles et des écriteaux, exprimant leur droit à un poste de travail. « Nous sommes tous INATAA », « on désire projeter notre mouvement de révolte sur celui enclenché par nos aïeuls, le 19 mai 56 », scandaient-ils. Imperturbables, face au signe d'apaisement fait, la veille, à l'occasion du 19 mai, fête de l'Etudiant, en espérant le dénouement de la situation.

Selon un PV du rectorat (copie en notre possession), M. Djekoune Abdelhamid, recteur de l'UFMC, a tenu sa promesse, en décidant de « lever les sanctions » (exclusion de 2 ans), décidées, le 29 avril dernier, contre une quarantaine d'étudiants par le conseil de discipline de l'Institut.

Le recteur a affirmé, en marge de la cérémonie de célébration de la Journée du 19 mai que « les étudiants de l'INATAA ont été traités, par les manières les plus pacifiques et les agents de la société de gardiennage et de sécurité ont agi, dans le cadre strict de leur mission». M. Tchekrabi, l'un des cinq délégués des étudiants persiste et signe, en proclamant qu' « il n'y aura aucune reprise des cours, sans un document officiel traduisant nos revendications ou une audience avec le ministre de l'Enseignement supérieur, en personne ». Faisant allusion que les engagements pris par les deux Inspecteurs centraux, dépêchés par le ministère, à la suite des derniers évènements qui ont ébranlé l'INATAA (le 5 mai 2015), ne les ont pas convaincus, outre mesure. Le spectre d'une année blanche se confirme, donc, de plus en plus. Les enseignants le confirment, si les cours ne reprennent pas dans l'immédiat, il serait, quasiment, impossible de rattraper le temps perdu.