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60 enseignants de
français et d'anglais ont été recrutés par l'Agence de développement social
(ADS) de Constantine, pour donner des cours intensifs en ces deux langues dans
la wilaya de Tamanrasset et répondre, ainsi, au manque terrible enregistré en
la matière au niveau de cette wilaya. C'est ce qu'a indiqué jeudi dernier le
chargé de communication de l'action sociale de la wilaya, qui soulignera que
pour dispenser ces cours intensifs qui sont programmés pour une durée de dix
jours, à savoir du 11 au 20 du mois de mai courant, les enseignants recevront
30.000 dinars chacun. Ces derniers, ajoute la même source, seront totalement
pris en charge par l'Agence de développement social, qui pourvoira à tous les
frais en matière de transport et de séjour dans cette wilaya du sud du pays. Et
notre interlocuteur de préciser que le voyage Constantine-Alger se fera par
route afin d'être au rendez-vous le 11 mai, soit lundi prochain, pour prendre
l'avion en direction de Tamanrasset. Une fois sur place, les enseignants seront
pris en charge par la direction de l'action sociale de cette ville du Sud, pour
aussi bien l'hébergement que la restauration et, en collaboration avec la
direction de l'éducation locale, les ventilera sur les classes aménagées et
désignées pour la dispense de ces cours, dira-t-il.
Le déficit en enseignants de langues étrangères à l'intérieur du pays et dans le Sud n'est pas nouveau et il s'agit d'un boulet que le pays traîne depuis des années maintenant, sans pouvoir trouver la parade à cette navrante situation. Pourtant, ce n'est pas l'argent qui manque au ministère de l'Education, deuxième budget de l'Etat après la Défense nationale, selon des syndicalistes du secteur qui font observer que plusieurs rapports ont été faits dans ce sens et depuis longtemps déjà, mais sans changer grand-chose. Les villes du Sud continuent, en effet, à attirer peu de candidats enseignants dans ces deux langues et les autorités tardent à mettre le paquet en matière d'encouragements nécessaires (logements, salaires, etc.). Et de déplorer, dans ce sillage, que ce sont des générations d'enfants qui payent les pots cassés de cette situation. |