Entre Paris Saint-Germain et le FC Barcelone, ce sont des retrouvailles, car leurs routes se sont croisées pas plus tard que cet hiver en phase de poules. Et ce sont les Espagnols qui avaient conquis la première place du groupe. Une première lecture de ce débat laisse croire que la balance va pencher du côté du Barça, car il s'est sérieusement renforcé avec deux gardiens, un milieu et surtout en attaque avec Suarez. En effet, alors que Luis Enrique pourra disposer de tout son effectif, son homologue Laurent Blanc sera privé des services de plusieurs titulaires et, plus particulièrement, du buteur Ibrahimovic, suspendu après son expulsion lors du match contre Chelsea. En l'absence du fantasque et fantastique Suédois, l'équipe de la capitale française perd une grande partie de son efficacité. Est-ce à dire que cette situation est handicapante pour les Parisiens ? Oui et non. Oui, car Ibrahimovic tient un rôle essentiel. Non, parce que, sans sa vedette, l'équipe de Laurent Blanc a arraché sa qualification contre Chelsea. D'aucuns diront que les miracles existent mais sont rares à ce niveau de la compétition où les meilleurs finissent par émerger au-dessus du lot. Il ne faudrait pas oublier les trois défections, celles de Verrati, Davis Luiz et Thiago Motta, trois cadres de l'équipe type du Paris S.-G. Ce choc a donné l'occasion à des analystes de disséquer le jeu et les tactiques des deux formations. Les médias français ont « suggéré » des systèmes à appliquer pour acquérir les atouts nécessaires face à un rival réputé par sa conservation du ballon. Les Parisiens seront-ils tentés de presser haut comme conseillé par les spécialistes ? Dans ce cas de figure, ils s'exposeraient aux contre-attaques rapides du trio Messi, Naymar et Suarez qui se sont déjà distingués dans ce genre d'exercice.

Le second match recèle également une attractivité certaine. On ne présente plus le Bayern, considéré, à juste titre, comme le favori de cette édition. La formation bavaroise est impressionnante par son organisation, sa solidité et son efficacité. Et Guardiola passe pour être un maître tacticien. Alors, quelles sont les chances de Porto ? Les camarades de Brahimi évolueront dans leur jardin où ils sont invaincus en Ligue des champions. On rappellera qu'ils ont réalisé le même parcours en déplacement en phase de poules avec deux victoires et un nul.

Ainsi donc, les Allemands auraient tort de mésestimer cette équipe portugaise technique, offensive et joueuse qui, avec Brahimi, Quaresma, Herrera et Tello possède des arguments dignes de considération.

Dernière remarque : qui imposera sa cadence, les Allemands au jeu plus posé ou les Portugais plus vifs ? C'est l'autre attraction de ce débat.