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Pour régler définitivement le problème des chauffeurs de taxis : L'UGCAA propose des licences administratives

par K. Assia



En dépit des promesses données pour la distribution des 100 licences d'exploitations, les chauffeurs de taxis affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens UGCAA sont toujours dans le désarroi. Deux ans après le déblocage de 2000 licences d'exploitation, et dont une tranche de 800 a été délivrée, le problème de la surenchère sur ce document est toujours posé. Celle-ci est louée à 10 000 da le mois, avec une avance d'une année à deux ans, une pratique qui a conduit certains professionnels à tourner le dos à l'activité.

Cette surenchère n'était malheureusement pratiquée qu'à Oran alors que dans d'autres wilayas elle était cédée entre 800 DA et 1000 DA le mois, fait-on savoir. Un écart que le porte-parole de la section des taxis a dénoncé, invitant les pouvoirs publics à se pencher sérieusement sur la question. Ainsi, et pour éviter cette surenchère à l'origine du chômage forcé de centaines de chauffeurs de taxis, le porte-parole de la section des taxis, M. Kandsi a proposé de passer aux licences administratives et non celles accordées par la direction des Moudjahidines.

Cette solution va régler de manière définitive le problème. Les ayant droits seront dans l'obligation de s'aligner sur le barème fixé par l'Etat. Cette proposition a été toujours avancée aux responsables locaux et même à l'ancien ministre, explique-t-on. Le syndicat espère que cette solution soit prise en considération par les décideurs afin de remédier aux désagréments rencontrés. Quelque 1000 chauffeurs de taxis se sont convertis en clandestins, a noté le secrétaire général de la section des taxis de l'UGCAA, à cause des prix excessifs imposés par les ayants droits. D'autres problèmes sont également évoqués et gangrènent l'activité. Il s'agit de l'absence du statut. L'élaboration d'un statut pour les chauffeurs de taxis pourra, selon l'interlocuteur, réglementer l'activité et l'exploitant ne dépendra plus de la licence mais, au contraire, aura une carte d'artisan et un registre de commerce. Ce sont en effet, les principales revendications des chauffeurs de taxis de la wilaya d'Oran. Ils sont plus de 11000 chauffeurs à exercer à Oran sans aucun statut.