Afin de garantir
les meilleures prestations culinaires et de services, durant cette année au
cours de laquelle Constantine sera capitale de la culture arabe, la direction
du commerce a abrité, hier, une journée d'étude sur les fast-foods.
Plus de la moitié
des commerçants invités ont répondu présents à cette sixième rencontre de
sensibilisation, organisée par cette direction avec le secteur des services. En
sus du représentant de l'UGCAA, de la présidente de l'association de la
protection du consommateur et des associations professionnelles, 18 commerçants
sur la trentaine invitée ont mis en exergue tous les problèmes liés à ce
domaine. M. Denni, le président du service de la protection du consommateur et
de la répression de la fraude, a insisté sur « le caractère de service public
que revêtent ces activités ». Mme Ben Tobal, sa collègue, en exposant le cadre
juridique qui régit cette activité, a mis l'accent sur les différences qui
existent entre la restauration complète qui est réglementée et le fast-food. «
La maîtrise des cinq ??M'' est à même de garantir à 90% la bonne qualité du
service », dit-elle à l'adresse des ??restaurateurs rapides'', à savoir, « les
matières premières, le matériel, la main-d'œuvre, la méthode et le milieu ».
L'oratrice a détaillé le bilan en matière d'intervention des agents de la
direction du commerce, en signalant qu'une hausse de 27,42% a été enregistrée
en 2014 par rapport à 2013, en matière d'interventions dans le domaine de la
restauration et du fast-food, avec 2.324 interventions. Ces dernières ont donné
lieu à 425 procès judicaires, la fermeture de 22 locaux entre restauration
complète et fast-food, alors que 92 infractions pour non-affichage des prix et
présentation du produit ont été enregistrées. Les commerçants, à leur tour, ont
posé les problèmes rencontrés dans leur activité en signalant, en particulier,
les disparités entre commerçants et l'horaire inapproprié des contrôles, ou
bien trop tôt ou bien trop tard ou en plein service, le non fondé de certains
procès, l'absence, voire la rareté du personnel sérieux et qualifié,
l'impossibilité de l'affichage continu des prix, « le prix des viandes rouges
et blanches, étant en changement continuel », souligne un commerçant. D'autres
problèmes ont été posés tels que l'obligation de fermer dans les rues où des
travaux de ravalement des façades sont en cours, l'impossibilité de garantir
les cinq « M », avec un personnel recruté dans le cadre de l'Anem, qui s'en va
sans avertir. « On préfère importer de la main-d'œuvre, mais les lois sont très
rigides dans ce domaine », souligne un autre. M. Denni, tout en soulignant sa
satisfaction de l'omniprésence des agents de contrôle de la direction du
commerce, a tenu à préciser que l'agent de contrôle est autorisé à contrôler à
tout moment, pour établir son procès et il se réfère à des indices, « la toile
d'araignée n'est pas dangereuse en elle-même, mais sa présence sur les lieux, à
titre d'exemple, signifie l'absence d'un entretien quotidien et cela n'a rien à
voir avec l'horaire du contrôle ». Il dira aussi que ses « agents ont eux aussi
signalé des réactions douteuses de la part de certains commerçants, celle de
fermer au premier signe de l'arrivée d'un contrôleur, cela porte à croire
qu'ils ont quelque chose à se reprocher et c'est pour cela que les contrôles
deviennent plus fréquents chez eux, sans oublier, soulignera-t-il, que certains
commerçants donnent des directives à leur personnel d'empêcher les agents de
contrôler ». A la fin de ses explications et précisions, il dira, en
s'adressant aux commerçants : « Vous possédez un registre de commerce, vous
devez donc assumer la possession d'un tel document, le problème de la
main-d'œuvre existe mais il ne faut pas croiser les bras pour autant, on doit
être à la hauteur de l'honneur qui a été attribué à notre ville qui est celui
d'être la capitale de la culture arabe ».