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Un bilan inquiétant des services de la santé scolaire : Près de 18.000 élèves souffrent de troubles visuels

par J. Boukraa

L'usage de l'Internet et des téléphones portables n'est pas sans conséquences sur la santé des utilisateurs, notamment les enfants. Les médecins chargés des unités de dépistage et de santé scolaire indiquent que le nombre d'élèves souffrant de baisse de l'acuité visuelle a augmenté cette dernière année. Le bilan de l'année scolaire 20414, révèle que près de 18.000 élèves souffrent de troubles visuels. Le dépistage scolaire qui a touché près de 300.000 élèves a fait ressortir que le nombre des élèves souffrant de problèmes auditifs a lui aussi augmenté. L'utilisation des casques et des kits mains-libres (écouteurs) figure parmi les cause de la baisse de l'acuité auditive chez les enfants scolarisés.

Les médecins des UDS ont constaté notamment une baisse rapide de l'acuité auditive chez de nombreux collégiens en raison de la nuisance sonore, ce qui a nécessité le recours à des prothèses auditives pour corriger l'audition. « La Toile est devenue un terrain de jeu et un support pour la préparation des exposés et devoirs. Le risque sur la santé des enfants se conjugue désormais au quotidien d'autant que le nombre d'heures passées devant un ordinateur va toujours crescendo.

Les enfants sont ainsi victimes de baisse de l'acuité visuelle, du mal de dos, de manque de sommeil et d'appétit pouvant avoir des retombées néfastes sur leur état de santé », précise un médecin. La baisse de l'acuité visuelle et auditive est, selon les médecins, un handicap majeur pour les élèves qui peut se traduire par des retards dans le cursus scolaire. Un élève malentendant ou malvoyant souffre généralement d'un retard dans la lecture et la dictée par rapport aux autres élèves normaux. Ces élèves peuvent développer des déséquilibres psychologiques. Avec la progression constante de l'Internet dans le pays les risques liés à son utilisation par les enfants n'est pas si loin de ceux constatés dans d'autres pays du monde. Aucune surveillance n'est mise en place pour les enfants se rendant aux cybercafés. Le fait est tel qu'ils font face à un monde, certes, virtuel mais dont les menaces restent élevées. Selon une étude, 93% des 9-16 ans naviguent sur la Toile au moins une fois par semaine et 60% y vont tous les jours ou presque. Ainsi, il est véritablement nécessaire d'encadrer certains usages, notamment ceux ayant un fort impact psychologique. 80% des enfants, dont l'âge va de 8 à 14 ans, sont attirés par les jeux en ligne, tandis que les 20% restant s'intéressent aux discussions, aux blogs, à l'échange d'idées et de mails sans se soucier des risques. Les enfants ayant une dépendance à l'Internet risquent plusieurs atteintes psychologiques et physiques. Les symptômes physiques relevés sont la sécheresse des yeux, les maux de tête, de dos, le manque de sommeil, une irrégularité dans les repas ainsi qu'une perturbation de l'état général.

Plus risqué encore est le recours aux cybercafés publics, étant donné que l'Internet n'est pas disponible dans tous les foyers. Les enfants harcèlent leurs parents pour les 50 dinars de connexion et ces derniers se soucient rarement de savoir comment cet argent sera exploité dans un cybercafé. Les propriétaires de ces espaces, pour leur part, veulent rentabiliser le service offert et ne se préoccupent guère de leurs clients mineurs.