Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Procès en appel de Brahim Hadjas : Le parquet a requis l'aggravation de la peine

par R.N.

Le parquet près la Cour d'appel d'Alger a requis, hier, de porter de 5 à 8 ans de prison ferme, la peine prononcée, en mars 2014, par le tribunal de 1re instance d'Alger contre l'ancien P-DG d'«Union bank», Brahim Hadjas, pour dilapidation de deniers publics.

Le parquet a, aussi, requis d'aggraver la peine de prison ( de 2 à 4 ans) contre 2 autres co-inculpés dont une notaire. L'accusé avait été reconnu coupable, en 1re instance, d'avoir détourné, en 2004, des deniers publics au détriment de la Banque de l'Agriculture et du Développement rural (BADR).

L'inculpé est, également, poursuivi dans cette affaire, notamment, de « constitution d'une association de malfaiteurs, d'escroquerie, de banqueroute frauduleuse et de violation de la législation régissant le mouvement des capitaux de et vers l'étranger », selon l'ordonnance de renvoi. L'«Union Bank» avait effectué des transactions commerciales, avec plusieurs banques, dont la BADR, qui a découvert qu'un grand nombre de crédits n'avaient pas de dossiers constitutifs, selon la même source. Tous les fonctionnaires de la banque ont affirmé, lors de l'enquête, avoir reçu des instructions de Hadjas Brahim et de ses enfants (K et C) pour l'émission de lettres de change, selon la même source.

Brahim Hadjas avait nié, lors du procès en 1re instance les chefs d'accusation retenus contre lui, précisant qu'il occupait, alors, le poste de président du conseil d'administration, étant actionnaire et que sa mission principale, au sein de la banque, était de prospecter les investisseurs à l'étranger.

Dans une autre affaire de corruption, une peine de 10 ans de prison ferme avait été prononcée, en mars 2014, par le tribunal correctionnel de Chéraga, à l'encontre de Brahim Hadjas pour «atteinte à la propriété immobilière et dilapidation de deniers publics». Brahim Hadjas a été arrêté, le 12 décembre 2013, au Maroc, en vertu d'un mandat d'arrêt international, lancé par la Justice algérienne, avant d'être extradé vers l'Algérie, après 10 années de fuite. Il a été au coeur d'un scandale de corruption lié à son groupe. «Union Bank», 1re banque privée, en Algérie, créée en 1995, conformément à la loi sur la monnaie et le crédit de 1990, a été dissoute en 2004, sur décision de justice.