Des demandeurs de logement rural, habitant la localité «Aïssani Amar»,
comptant 3.000 âmes et distante de près de trois km de la ville d'El Khroub,
ont tenu un sit-in, hier, devant le cabinet du wali pour protester contre les
lenteurs et blocages que rencontre le projet, et sollicitent l'intervention du
chef de l'exécutif pour les lever. Selon l'animateur de ce mouvement de
contestation, 360 habitants de «Aïssani Amar», sur les 3.000 âmes qui y vivent,
sont demandeurs de logement rural et sont inscrits sur une liste qui date de
2012, malheureusement près de trois années après, la situation n'a pratiquement
pas bougé d'un iota. A l'exception cependant de l'envoi sur le terrain le 10
novembre 2014, et ce suite à la visite auparavant du wali à la localité, d'une
commission de wilaya pour enquête et actualisation de la liste des demandeurs.
Et notre interlocuteur de poursuivre, «en vérité, notre dossier de logement
rural ne devrait pas rencontrer de problème, tellement les choses sont
claires». En effet et toujours selon ses dires, si en général c'est l'absence
d'assiettes foncières à attribuer qui constitue l'entrave principale, pour ce
genre de logement, il n'en est pas de même pour ce cas, puisqu'une parcelle de
terre domaniale juste à proximité du village, a été choisie pour la réalisation
du projet et l'APC a envoyé un rapport accompagné de son OK à la wilaya.
Toutefois et selon des sources de cette dernière, un autre rapport fait par une
autre administration des collectivités locales souligne lui que le terrain en
question n'est pas indiqué pour la construction de logements. «Conclusion
archi-fausse», dira notre interlocuteur qui en veut pour preuve que le même
terrain a déjà été affecté, une 1re fois à la réalisation d'une fourrière
municipale et ensuite il a été question de logements de type social et LPA, et
ce sur proposition du directeur du Logement de la wilaya. Et d'ajouter que
«depuis novembre 2014, le dossier fait du surplace, alors que nous nous
retrouvons ballottés entre la daïra et l'APC d'El Khroub et la wilaya à la
recherche d'une solution. Et notre rassemblement d'aujourd'hui, mercredi,
représente la énième démarche pour dénouer les fils de cette situation
embrouillée et demander l'intervention du wali dans ce domaine».