En l'absence d'un
dépôt de stockage de carburant à Nâama, à l'instar des wilayas du sud-ouest, la
pénurie de carburant peut s'installer à n'importe quel moment sur le territoire
de cette wilaya, constate-t-on. Une wilaya dont l'approvisionnement en
carburant, tous types confondus, continue de se faire par camions- citernes à
partir des wilayas avoisinantes (Saïda, Tlemcen et Bel-Abbes). En effet,
d'après nos renseignements, ce sont quelques 25 camions- citernes (privés),
d'une capacité de 27 000 l chacun, qui assurent son approvisionnement en
carburant, selon un programme établi par les services de NAFTAL, lequel
programme dessert toutes les stations-services qui jalonnent les routes
nationales 6-22- 47, ainsi que les localités rurales et les zones militaires
sises sur la bande frontalière. La dernière vague de froid qui a sévi dans la
région durant la deuxième semaine du mois de février et qui a provoqué une
méchante coupure des principaux axes routiers qui desservent la wilaya, a mis à
nu la fragilité des mesures prévisionnelles de la wilaya en matière de
carburant. En effet, il a fallu à peine trois ou quatre jours d'interruption du
trafic routier sur les principaux axes routiers de la wilaya, pour cause de
mauvais temps, pour que la crise s'installe implacablement sur toutes les
stations-services de la wilaya, pénalisant de fort belle manière, non seulement
les automobilistes, mais aussi les populations rurales qui utilisent le gaz-oil
pour leurs engins et pour le chauffage domestique. D'interminables chaînes de
véhicules se forment devant les stations-services où les automobilistes se
disputent le moindre espace. Les quelques transporteurs qui ont pris le risque
d'effectuer le déplacement pour ravitailler, un tant soit peu, la wilaya n'ont
pu avoir raison de la crise qui a duré plus d'une dizaine de jours, pénalisant
toute la population d'une région réputée pour l'immensité de son territoire et
plus particulièrement par ses longs hivers rigoureux.
«Etonnant!
s'exclame un citoyen, plus d'une trentaine d'années depuis qu'elle a acquis son
statut de wilaya, Naama ne dispose toujours pas de son dépôt de stockage de
carburant pour faire face à ses besoins et parer à toute éventualité. Il a
fallu trois ou quatre jours de coupures de routes des suites du mauvais temps
pour que la crise s'installe sur tout le territoire de la wilaya. Alors comment
s'y prendre en cas de catastrophe naturelle, s'est-il interrogé, poursuivant :
«les autorités locales et surtout les élus se doivent d' accorder un intérêt
particulier à cette question qui relève des priorités en matière de
développement local «,a-t-il rappelé.