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MEDEA: La femme algérienne, la guerre de Libération et la culture

par Rabah Benaouda

«Ce premier colloque national consacré à la femme algérienne en général, et à celle littéraire et artistique en particulier, se voulait être une expression de reconnaissance pour tous les sacrifices qu'elle a consentis durant la guerre de Libération nationale ainsi que pour sa contribution positive dans le mouvement littéraire et artistique. »

C'est ainsi que M. Miloud Belhenniche, directeur de la Culture de la wilaya de Médéa, qualifiera ce premier colloque national, placé sous le thème : «Le rôle de la femme algérienne dans l'action de Libération nationale et sa contribution dans le mouvement littéraire et artistique» et dont les travaux se sont ouverts, dans la matinée de dimanche dernier, le 08 mars, «Journée mondiale de la Femme».

Un colloque national organisé par la direction de la Culture de la wilaya de Médéa, en coordination étroite avec l'Université Dr Yahia Farès (UDYF) de Médéa, à travers sa faculté des Lettres et des Langues et son laboratoire de la langue et de l'art de la communication. Des travaux qu'a abrités la grande salle de conférences, archicomble, Dr Mohamed Bencheneb de L'UDYF de Médéa et dont la cérémonie d'ouverture officielle a eu lieu en présence des autorités locales civiles et militaires.

Caractérisé par la présence de nombreux chercheurs et universitaires, venus de plusieurs régions du pays dont notamment Alger, Annaba, Batna, Béjaïa, Blida, Chlef, Khemis-Miliana, Khenchela, Médéa, Mila, Oum El-Bouagui, Skikda, Tissemsilt, Tizi Ouzou?, ce premier colloque national consacré à la Femme algérienne a été marqué par la présentation de pas moins de 25 communications, aussi intéressantes les unes que les autres, portant sur 4 axes : «La contribution de la femme algérienne dans l'action de Libération nationale», «La femme de lettres algérienne et la critique», «Le rôle de l'information dans l'enrichissement de l'expérience féminine, dans la critique» et «Psychologie et sociologie de la femme algérienne, à travers son expérience littéraire».

Cette femme algérienne qui a marqué, de fort belle manière, sa présence à travers les différentes étapes de l'histoire de l'Algérie, qui a fait preuve d'une contribution efficace, dans tous les domaines, et que confirme cette longue liste de toutes ces femmes, jeunes et moins jeunes, qui ont été, par le passé, pour les unes, et le sont aujourd'hui encore, pour les autres, l'exemple du sacrifice, du courage, de la patience, de la lutte contre la peur, la faim, l'adversité, l'analphabétisme? Cette femme algérienne en l'honneur de qui a été organisé ce premier colloque national et dont les travaux, étalés sur 2 journées, devaient apporter les réponses à plusieurs interrogations, allant de «Comment et par quels moyens la femme algérienne a-t-elle contribué au succès de l'action de Libération nationale ?» à «Quel est l'impact de la mondialisation dans l'orientation de la critique littéraire féminine ?», en passant par, entre autres, «Que veut dire littérature féminine ?», «Quelle est la position de la critique contemporaine, vis-à-vis des femmes de lettres algériennes et leurs créations artistiques ?», «Quel a été l'impact de la contribution de la femme algérienne sur le devenir de la Nation algérienne avant, durant et après la guerre de Libération nationale?» Un colloque qui a été l'occasion, pour la nombreuse assistance, de découvrir, à travers un film documentaire, Mme Annie Steiner, cette grande et inébranlable amie qu'elle fut pour la Révolution algérienne.

Annie Steiner naquit le 07 février 1928 à Hadjout (ex-Marengo), dans l'actuelle wilaya de Tipaza. Grande militante de la Cause algérienne, elle fut membre actif du «réseau bombes» du Front de Libération nationale (FLN), dirigé, alors, par Yacef Saadi, premier responsable politico-militaire de la Zone autonome d'Alger (ZAA). Arrêtée le 15 octobre 1956, elle fut condamnée, par le tribunal des Forces armées françaises, à 5 années de réclusion pour aide et assistance au FLN et incarcérée à la fameuse prison de «Barberousse» à Alger, d'où elle ne sera libérée qu'en 1961. A l'Indépendance, elle opta, définitivement, pour la nationalité algérienne.