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Professionnalisme : Les présidents de club en conclave aujourd'hui à Alger

par Kamel Mohamed

Le porte-parole de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, a appelé les présidents de club de la Ligue 1 à se retrouver, aujourd'hui à Alger, pour une réunion de concertation. Cette réunion intervient suite à la journée d'étude organisée par le ministère des Sports, la semaine dernière, au cours de laquelle le directeur général de la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) avait indiqué que les clubs, à l'exception du MC Alger, ne s'acquittent pas des charges sociales de leurs joueurs. Or, selon plusieurs présidents de club, il a été décidé, d'un commun accord avec le ministère des Sports et la FAF de ne payer qu'une cotisation forfaitaire de l'ordre de 120.000 DA pour chaque joueur. En ce sens, les clubs n'arrivent pas à comprendre la sortie du DG de la CNAS !

Quoi que l'on dise, cette situation contraste avec le professionnalisme que l'Etat a décidé d'instaurer depuis 2010, sur décision du président de la République. Depuis cette date, l'Etat n'a pas cessé d'aider les clubs en les subventionnant pour instaurer le professionnalisme. Sur le terrain, la réalité est tout autre dans la mesure où l'argent dégagé par l'Etat dans le cadre du lancement du professionnalisme n'aura servi qu'au fonctionnement des clubs et au paiement des salaires et primes des joueurs. Cet argent n'a pas été investi dans les centres de formation ou dans des créneaux allant dans le sens de l'instauration du professionnalisme. Aujourd'hui, les clubs se retrouvent dans une situation conflictuelle avec le ministère des Sports et la FAF. Cette situation était prévisible et incombe au ministère de tutelle et à la FAF. La Direction nationale de contrôle de gestion des clubs (DNCG), que dirigeait l'ancien président de la Ligue nationale de football, l'expert-comptable Mohamed Mecherara, est gelée depuis la démission de ce dernier. S'étant rendu compte de la gestion douteuse des clubs, Mecherara avait préféré se retirer et depuis lors, et du coup la gestion des clubs, financés par l'Etat, n'est plus contrôlée. Cela explique la cacophonie qui caractérise l'instauration du professionnalisme en Algérie, sachant que cette mission, à savoir le lancement du professionnalisme relève du ministère de tutelle et de la FAF. Le professionnalisme en Algérie n'est qu'utopie, alors que le ministère des Sports aurait dû sévir au lieu de subir les événements. Quant à la FAF, son souci majeur consiste en l'organisation par l'Algérie de la phase finale de la CAN 2017, synonyme de rentrées d'argent dans les caisses de la fédération. Les présidents de club devraient en débattre.