Les bilans mensuels communiqués à la presse locale par la Sûreté de wilaya de Chlef sont à la fois rassurants et inquiétants. Rassurants du fait que cela démontre que les services de sécurité mènent une lutte implacable contre la criminalité dans toute ses formes. Inquiétants car ces derniers font état d'une progression de la petite délinquance qui « empoisonne » la vie des citoyens. Il est vrai que chaque jour des pères de familles, des jeunes filles ou femmes sont victimes de vol, quelquefois avec violence, de la part d'individus sans scrupules et qui sont généralement des récidivistes. Bien entendu, c'est le chef-lieu de wilaya qui enregistre le plus grand nombre de vols, d'agression ou de harcèlement sexuel. Le dernier bilan du mois de janvier de cette nouvelle année, remis aux médias locaux par l'officier Chérif Angoud, chargé de la communication à la sûreté de wilaya de Chlef, fait état de 305 affaires traitées dans lesquelles sont impliquées 446 personnes dont 36 femmes et 9 mineurs. Les crimes et délits contre les personnes représentent à eux seuls 173 affaires impliquant 288 individus. Parmi les malfaiteurs figurent trois mineurs et une trentaine de femmes. Autre fléau qui ronge la société chélifienne c'est le trafic des stupéfiants (cannabis en particulier). Jadis, seule une poignée de personnes de surcroît âgées, s'adonnait à la drogue mais surtout en toute discrétion. Aujourd'hui, il n'est pas rare d'observer aux abords des établissements scolaires des lycéens, voire des collégiens, fumant « un joint » avant de rejoindre leurs classes. Sur ce sujet, le bilan cite 36 affaires traitées et l'arrestation de 49 personnes dont un mineur. Par ailleurs, il faut noter que de plus en plus de voix s'élèvent pour demander des sanctions exemplaires pour dissuader tout individu de récidiver et surtout à faire réfléchir le délinquant à deux fois avant d'agir.