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EL-BAYADH: Les voies piétonnières sens dessus dessous

par Hadj Mostefaoui



Nul n'aurait cru que les travaux de rénovation du réseau souterrain du gaz de ville seraient entamés en ce début de période pluvieuse et c'est à l'entreprise nationale KANAGAZ que revient cette opération décriée de partout. Ces travaux gênent tous les usagers de la voie publique : piétons, automobilistes et riverains des grandes artères du centre-ville lesquels ne savent plus à quel saint de la ville se vouer pour emmener les responsables de l'entreprise publique à faire preuve de plus de sérieux et remettre en état les trottoirs et chaussées tels qu'ils étaient. Pour ce qui est des désagréments, les habitants du chef-lieu de wilaya ont été bien servis et n'auront certainement pas de quoi se plaindre puisque ils ont été gavés. Des voies piétonnières, fraîchement réalisées, qui ont englouti des centaines de millions de DA et bitumées tout récemment, sont sens dessus dessous. Des tonnes de pavés jonchent les trottoirs à longueur de journée, causant des désagréments à des centaines de commerçants, à travers toutes les rues et artères principales en centre-ville. Des milliers de pavés décollés, des tranchées béantes et non colmatées à l'issue des travaux effectués par cette entreprise censée remettre en état tous les trottoirs qu'elle a dégradés, tel est le spectacle désolant qui s'offre aux citadins. Cela ne dérange nullement les élus locaux communaux qui peinent à lever le petit doigt et encore moins sortir de leur torpeur habituelle devenue proverbiale. Les régiments d'ouvriers employés par cette entreprise pour effectuer les travaux de rénovation du réseau souterrain de transport du gaz de ville causent des dégâts considérables à la collectivité locale, en jetant où bon leur semble les centaines de pavés décollés. De son côté, la Direction de l'Urbanisme et de la Construction de la wilaya peine à faire entendre sa voie auprès de cette entreprise publique et, en dépit de ses multiples lettres de rappel, aucune oreille attentive ne lui a été accordée et les récentes pluies torrentielles et chutes de neige ne sont pas pour arranger les choses. Pourtant, il est stipulé dans le cahier des charges signé par toute entreprise avant l'entame des travaux que celle-ci est mise dans l'obligation de remettre la chaussée et les trottoirs en l'état une fois la pose de tuyaux ou de câbles achevée. Mais rien n'y fait, les travaux de fonçage des tranchées sont menées à un rythme infernal, mettant les travailleurs dans l'obligation d'abandonner les trottoirs et chaussées dans un piteux état. Il y a lieu de souligner que la réfection de l'ensemble des voies piétonnières au centre-ville, achevée seulement au début de l'année 2012 vient encore une fois de faire les frais d'une entreprise peu soucieuse du respect des délais. La non moins célèbre capitale des Laghouat-Ksel ne mérite pas un tel gâchis surtout lorsqu'on constate que les tranchées creusées dans le bitume sont colmatées avec du ciment et les pavés décollés font la joie des auto-constructeurs qui les collectent dès la tombée de la nuit.