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Droukdel et 40 autres terroristes jugés aujourd'hui

par R.N.

Quarante et un membres de l'organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dont son chef, Abdelmalek Droukdel, auteurs de plusieurs assassinats dans les années 1990 dans les wilayas d'Alger et de Boumerdès, seront jugés aujourd'hui par le tribunal criminel d'Alger, a-t-on appris auprès du parquet. Les victimes de ces terroristes appartenaient au corps des services de sécurité et de l'Armée nationale. Elles ont été tuées dans des embuscades à Alger et à Boumerdès, selon l'arrêt de renvoi. Parmi les accusés figure Gouri Abdelmalek, ex-chef de la katiba « Djound El Khilafa » activant dans la région du Centre et ses environs et qui avait fait allégeance à l'organisation auto-proclamée «Etat Islamique » (Daech). Ce dernier a été abattu fin décembre par l'Armée nationale populaire suite au rapt et l'assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel. Adoui Walid, un des accusés dans cette affaire, a été arrêté en 2011 à son domicile à Hussein Dey. Il s'apprêtait alors, selon l'arrêt de renvoi, à exécuter une opération-suicide à la ceinture d'explosifs. Celui-ci avait divulgué aux services de sécurité les noms de ses complices dont l'un d'eux a été abattu dans une cache à Corso. Parmi les autres accusés en détention il y a Chrik M'hamed et Walid Khaled qui ont été arrêtés lors d'une embuscade à Bachdjarrah à Alger. Ils étaient en possession d'armes et de bombes artisanales. Walid Khaled se préparait alors à exécuter une opération kamikaze. Ces présumés terroristes appartenaient à la katiba El Feth, affiliée au Groupe salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) dirigée par Droukdel Abdelmalek et qui activait sur les hauteurs de Bouzegza dans la commune de Keddara (W. Boumerdès), avant son allégeance à Aqmi. Les accusés doivent répondre des chefs d'inculpation « d'homicides volontaires avec préméditation et guet-apens, adhésion à un groupe terroriste armé dont le but est de semer l'effroi au sein de la population et créer un climat d'insécurité », selon le rôle des affaires criminelles de 2014. Ils doivent aussi répondre d'autres chefs d'inculpation dont « atteinte à la sécurité des citoyens, apologie des actes terroristes et financement d'un groupe terroriste armé ».