Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Alger : Le procès en appel de l'affaire «Union Bank» prévu le 15 mars

par R. N.

Le procès en appel de l'ancien P-DG d'Union Bank, Brahim Hadjas, condamné, en première instance, le 2 mars 2014, par le tribunal correctionnel de Sidi M'hamed (Alger), à 5 ans de prison ferme, pour « dilapidation de deniers publics », aura lieu le 15 mars prochain devant la Cour d'appel d'Alger. L'accusé avait été reconnu coupable, en première instance d'avoir détourné, en 2004, des deniers publics au détriment de la Banque de l'Agriculture et du Développement rural (BADR). Il est, également, poursuivi pour « constitution d'une association de malfaiteurs, escroquerie, banqueroute, fraude et violation de la législation régissant le mouvement des capitaux de et vers l'étranger », selon son avocat Me Guendouzi.

?L'Union Bank' avait effectué des transactions commerciales avec plusieurs banques, dont la BADR, qui a découvert qu'un grand nombre de crédits n'avaient pas de dossiers constitutifs, selon l'ordonnance de renvoi. Lors de l'enquête, tous les fonctionnaires de la banque ont affirmé avoir reçu des instructions de Hadjas Brahim et de ses enfants, d'émettre des lettres de change, explique la même source. Brahim Hadjas avait nié l'ensemble des chefs d'accusation retenus contre lui, précisant qu'il occupait alors le poste de président du conseil d'administration, étant actionnaire, et que sa mission principale, au sein de la banque était de prospecter les investisseurs à l'étranger. Dans une autre affaire de corruption, une peine de 10 ans de prison ferme avait été prononcée, en mars 2014, par le tribunal correctionnel de Chéraga à l'encontre de Brahim Hadjas pour « atteinte à la propriété immobilière et dilapidation de deniers publics ». Brahim Hadjas a été arrêté le 12 décembre 2013, au Maroc, par Interpol avant d'être extradé vers l'Algérie, après 10 années de fuite. Il a été au cœur d'un scandale de corruption lié à son groupe. ?Union Bank', première banque privée en Algérie, créée en 1995, conformément à la loi sur la monnaie et le crédit de 1990, a été dissoute en 2004 sur décision de justice.