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Rien ne va plus entre l'APC et la SDE

par Abdelkrim Zerzouri

Le conflit perdure entre l'APC de Constantine et la SDE. Accusations réciproques, réactions sévères de part et d'autre, échanges « d'amabilités » peu convenant pour des responsables chargés de dossiers aussi sensibles, qui ont lien directe avec le bien être du citoyen, l'affaire qui met en conflit l'APC et la SDE prend des proportions inquiétantes.

Surtout lorsque le P/APC parle ouvertement de représailles de la SDE après une seconde coupure de l'énergie électrique qui a plongé l'hôtel de ville dans le noir, depuis deux jours.

Après avoir précisé, lors d'une conférence de presse tenue avant-hier en fin d'après-midi, que l'APC de Constantine a gagné son procès contre la Sonelgaz, dont le verdict rendu le 31 décembre dernier oblige cette dernière à rétablir le courant électrique au niveau du siège de l'assemblée, le P/APC de Constantine parlera d'un recours abusif à la sanction contre la commune après l'exigence formulée par ses services quant à la remise en état des tranchées ouvertes par la SDE pour les besoins de raccordements des foyers en gaz naturel.

Le conférencier n'a pas manqué de souligner dans ce contexte que l'APC a réglé toutes ses factures de consommation d'énergie électrique et qu'elle subit une perte de 120 millions de centimes à la suite de cette coupure de l'énergie électrique qui paralyse tous les services et qui porte gravement atteinte au service public qu'elle se doit d'assurer à ses administrés. La Sonelgaz est ainsi placée sur le banc des accusés par le P/APC de Constantine.

Pour rappel, à la suite d'une première coupure de l'énergie électrique opérée au mois de décembre dernier, la commune a intenté une action devant la justice contre la SDE, et elle obtiendra gain de cause avec un verdict rendu dans cette affaire qui ordonne à la SDE de rétablir le courant électrique au niveau de l'hôtel de ville. La SDE n'a pas trop tardé pour exécuter la décision de justice en question, pour éviter les lourdes amendes journalières liées au retard d'exécution, mais elle reviendra à la charge quelques jours plus tard en replongeant dans le noir le siège de la municipalité. Argument commercial brandi, le Sonelgaz insiste sur la facture de travaux (plus d'un milliard) exécutés en 2007 pour le compte de la municipalité et non encore honoré, «alors que la commune elle-même s'est engagée pour régler cette facture au mois de juillet 2014 », précise le service de communication de la SDE.

On apprendra dans ce sillage que le wali avait pour sa part sommé la commune d'honorer la dette en question, mais la facture impayée contraint la Sonelgaz de recourir à la sanction, la coupure du courant électrique.

«Et ne croyez surtout pas que la commune a gagné son procès contre la SDE, car l'affaire a été jugée en référé, et le conflit dans le fond persistera toujours, tant que la facture des travaux reste impayée», relève le service de la communication de la SDE. Et l'hôtel de ville a carrément fermé ses portes dans l'après-midi d'hier, faute de ne pouvoir répondre à la moindre demande des citoyens. L'affaire prend des proportions d'ordre public.