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ANSEJ : Pas d'incidence de la chute du prix du pétrole sur les microentreprises

par El-Houari Dilmi

Avec plus de 676 milliards de crédits alloués par les banques et 263 milliards de dinars par le Trésor public, depuis 1997, les différents dispositifs créés au profit des jeunes diplômés, dans le domaine d'entrepreneuriat, commencent à donner des résultats encourageants» a indiqué, hier lundi, sur les ondes de la Chaîne III, le directeur général de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ), M. Mourad Zemali. Expliquant que plus de 333.000 micro entreprises ont été créées de 1997 à ce jour, le DG de l'Ansej, a mis en exergue les « résultats de plus en plus encourageants de l'entrepreneuriat, au profit des jeunes diplômés, qui « commence à connaitre un début de concrétisation à travers, notamment, l'ouverture de Maisons de l'entrepreneuriat et d'annexes spécifique auprès des universités » a-t-il indiqué.

Reconnaissant, cependant que ce chiffre de micro-entreprises reste faible, comparé à l'objectif du gouvernement d'atteindre 2 millions de petites et moyennes entreprises, l'invité de la radio a expliqué que « des efforts restent à faire pour créer un nombre plus important d'unités économiques ». Chiffres à l'appui, le DG de l'Ansej a expliqué qu'entre 1997 et 2010, et pour ce qui concerne l'agriculture, en particulier, « près de 972 micro-entreprises/ an ont été créées et financées par son organisme; de 2011 à 2014, ce chiffre est passé à une moyenne de 3.400/ an, en augmentation de 475% » a-t-il indiqué. Concernant le secteur de l'industrie, l'intervenant a signalé que ce sont pas moins de 6.300 micro-entreprises qui ont vu le jour, chaque année, « en augmentation de 670% », ajoutant que la création des 333.000 micro-entreprises par les moyens de l'ANSEJ « s'est, par ailleurs, traduite par la création de 803.000 postes d'emploi ». Les abattements fiscaux, et les allégements en matière de taxation, décidés au titre de la loi de Finances 2015, notamment en ce qui concerne le relèvement du seuil à trente millions de dinars de chiffre d'affaires pour le régime forfaitaire, « sont de nature à encourager la création de nouvelles micro-entreprises » a encore expliqué Mourad Zemali. À une question sur le niveau de recouvrement des crédits, consentis par son agence, e DG de l'Ansej a indiqué que les remboursements des prêts sont passés de 50 % en 2010 à 70,40% en 2014 ». Des incidences de la baisse du prix du pétrole sur les activités de l'ANSEJ, Mourad Zemali s'est montré optimiste, précisant « qu'au contraire, pour l'année 2015, il a été programmé la création, par l'Ansej, de 60.000 micro-entreprises, auxquelles doivent s'ajouter les 30.000 projetées par la CNAC ».      Selon lui,« ce sont quelques 798 activités différentes qui ont ou sont financées au titre de la création de micro-entreprises, dont 27% l'ont été au profit de l'agriculture (élevage, production maraichère et fruitière, prestations de service, etc.), et l'industrie (35 % entre 2013 et 2014) », ajoutant que « des mesures très encourageantes, comme la réduction des délais d'octroi des crédits à 2 mois, et la suppression du crédit-bail, ont été prises par le gouvernement pour aider à la création de nouvelles start-up, avec un accompagnement spécialisé ». Au sujet des raisons entravant la création de micro-entreprises, le DG de l'Ansej a pointé du doigt les « pratiques bureaucratiques » estimant, toutefois, que les « allègements introduits pour donner corps à un projet, (rapidité de son examen et de son financement), sont de nature à accélérer son processus ». L'invité de la radio a, enfin, expliqué que le taux de mortalité dans la création de micro-entreprises est de 4,27 % seulement, précisant que la création de toute micro-entreprise nécessite un apport de l'État (concours définitif) de l'ordre de quelque 98.118 dinars « auxquels, il faut ajouter 38.162 dinars pour le coût de l'emploi » a-t-il conclu.