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Ils assiègent depuis plusieurs jours la direction régionale à Oran : Les « oubliés » du programme AADL 2 s'impatientent

par Sofiane M.



Après plusieurs mois de l'enclenchement de l'opération de convocation des souscripteurs du programme AADL 2 pour le versement de la 1ère tranche du prix des logements, les «oubliés» de ce programme commencent peu à peu à perdre espoir. 

La tension monte parmi ces malheureux souscripteurs qui assiègent depuis plusieurs jours le siège de la direction régionale Ouest de l'agence AADL pour exiger, selon leurs propos recueillis hier matin, la «libération illico presto de leurs ordres de versement ». Les souscripteurs en colère ont tenté hier matin à plusieurs reprises d'enfoncer les portes de cette Direction. Les services de sécurité dépêchés sur les lieux ont certes réussi à maîtriser un tant soit peu la contestation, mais la situation demeurait fragile. Les responsables de l'agence avaient décidé de fermer les portes et de suspendre la réception des souscripteurs, ce qui n'a pas été sans provoquer la colère de dizaines de personnes venues dès les premières heures de la matinée pour s'enquérir de l'avancement de leurs dossiers. Seuls les détenteurs de convocations pouvaient y accéder pour retirer leurs ordres de versement, mais ces derniers avaient trouvé de grandes difficultés pour se frayer un chemin parmi la foule en colère. De nombreuses personnes que nous avons rencontré hier matin ont dénoncé l'«anarchie dans le traitement des dossiers de ce programme». «Cette agence donne l'accord favorable à des célibataires alors que nous, des pères de familles avec plusieurs enfants à charge, nous avons été écartés», lance en colère cet homme qui affirme qu'il réside avec sa famille depuis plusieurs années dans un bien locatif. Il estime que les pères de famille devaient avoir la priorité dans ce programme. Un avis partagé par plusieurs personnes qui font le pied de grue devant les portes fermées de cette agence. Les citoyens ont aussi dénoncé le manque de communication de cette agence qui n'a rien entrepris, selon eux, de concret pour les orienter. Après plusieurs heures d'attente devant le portail de cette direction, un jeune cadre est sorti pour rassurer les souscripteurs. «Vous êtes venu inutilement à la direction. Le 20 janvier les résultats du traitement des dossiers en instance seront mis en ligne sur le site internet de l'AADL».

Ces déclarations rassurantes n'ont cependant pas apaisé les esprits des contestataires. Des voix s'élèvent: «Vous nous avez déjà promis que les résultats seraient mis en ligne dimanche (18 janvier 2015), mais il n'y a rien eu». «Nous voulons nos convocations maintenant? laissez nous entrer !». Les échanges entre les deux parties ont basculé rapidement vers un dialogue de sourds. La persévérance des souscripteurs a finalement était payante. Les agents de l'AADL ont été contraints d'ouvrir les portes pour réceptionner par vague les souscripteurs. Dans une déclaration à l'APS hier, le directeur régional de l'AADL avait indiqué que près de 4.000 souscripteurs, sur un total de 30.000 à Oran, n'ayant pas reçu les convocations qui leur permettent de retirer les ordres de versement de la première tranche, seront convoqués via Internet. « Afin de ne pas pénaliser les souscripteurs qui n'ont pas reçu leurs convocations, pour une raison ou une autre, ces derniers seront convoqués par voie d'Internet avant la fin de la semaine », a souligné à l'APS Abdelwahab Senouci, précisant que les souscripteurs peuvent imprimer les convocations à partir du site Internet et se présenter à la Direction régionale de l'AADL pour retirer les ordres de versement. D'autre part, concernant les dossiers incomplets, M. Senouci a indiqué que leur nombre s'élève à 10.000. « Ces souscripteurs seront également convoqués pour compléter leurs dossiers. Quelque 3.000 convocations ont déjà été envoyées et le reste le sera dans les jours qui viennent », a indiqué le même responsable en assurant que nul ne sera pénalisé et que « les souscripteurs fassent preuve de patience. Nous allons répondre à tout le monde ».