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MEDEA: Le côté cour et le côté jardin

par Rabah Benaouda

Des secteurs, et non des moindres de par leur importance et l'impact qu'ils ont sur la société, notamment ceux de la Santé, du Logement, des Routes, de l'Hydraulique et du Commerce, que nous avons déjà rapportés en détails, auxquels s'ajoutent ceux de l'Éducation, l'Agriculture, la Jeunesse et les Sports, les Domaines et le Transport, que nous présentons aujourd'hui.

Cinq autres secteurs qui restent encore caractérisés par des insuffisances et autres entraves rencontrées sur le terrain de la réalité, malgré les nombreuses réalisations et améliorations qu'ils ont connues jusque-là. « Des réalisations et améliorations qui ont été rendues possibles grâce aux enveloppes financières très conséquentes dont la wilaya de Médéa a bénéficié de la part de l'État, sans pour autant atteindre la matérialisation optimale de l'objectif fixé qui consiste à offrir le bien-être socio-économique aux citoyennes et citoyens de cette vaste wilaya aux 64 communes. » n'a pas manqué de préciser, et d'y insister, ladite commission de l'APW de Médéa. Ainsi, dans le secteur de l'Éducation, et « malgré le net bond en avant qui s'est caractérisé par la réalisation de nombreuses infrastructures, dans les trois paliers confondus, qui ont eu pour effet de réduire considérablement le phénomène des sureffectifs dans les classes, de rapprocher davantage l'école de la maison dans les zones rurales plus particulièrement, de participer grandement à l'effort national de lutte contre le chômage avec le recrutement de centaines d'enseignants et d'agents administratifs durant ces deux dernières années, il n'en demeure pas moins que ce secteur, combien stratégique et névralgique, bute encore sur des difficultés, aussi bien objectives que subjectives, qui se traduisent inévitablement par des insuffisances qu'il faudrait surmonter dans les meilleurs délais possibles. » a relevé cette commission.

Des insuffisances qui se retrouvent notamment dans le domaine du transport scolaire, dans les zones rurales plus particulièrement, à travers ce manque de véhicules alors que ceux, mis en circulation, sont pour la plupart en état de vétusté avancée. Ou encore cette insuffisance, pour ne pas dire carrément absence, en matière de gardiens au niveau des écoles primaires surtout, ce qui favorise et encourage les vols et les actes de vandalisme dont elles sont l'objet aujourd'hui. Comme il est fait état, également, du manque de coordination flagrant entre les collectivités locales et les administrations concernées par l'entretien et la restauration des établissements scolaires des trois paliers confondus. Comme autre insuffisance relevée par cette commission, il a été noté l'absence d'activités sportives dans un grand nombre d'établissements scolaires du fait de la non-praticabilité des cours ou carrément l'absence de terrains de sport. L'autre grosse insuffisance, qui a été relevée, concerne les repas servis dans les cantines des écoles primaires et qui ne sont, malheureusement pas encore, ceux qui devraient être, tant en quantité qu'en qualité. Un secteur de l'Éducation, dans la wilaya de Médéa, dont un grand nombre de classes et de salles de cours font encore face à l'absence de chauffage central. Dans le domaine de l'Agriculture, et mis à part la grande réussite qu'a connue le programme de plantations d'oliviers à travers de nombreuses daïras, il a été constaté que le travail de la terre reste encore aléatoire, tout comme l'élevage dans son ensemble, et ce malgré la vocation agro-pastorale par excellence de cette vaste wilaya. Comme cette insuffisance qui caractérise la mise en valeur des terres, vu le nombre réduit de barrages et autres retenues collinaires, ce qui se répercute inévitablement et négativement sur l'irrigation des zones cultivables. Une commission qui fait également état de la persistance des problèmes liés à la non-régularisation du foncier agricole, l'insuffisance de moyens de stockage (les chambres froides) des produits agricoles récoltés et rapidement périssables. Un secteur de l'Agriculture dans la wilaya de Médéa, qui fait encore face à la faiblesse du développement rural dans le domaine de l'électrification comme dans la réalisation de chemins et autres routes dans les zones enclavées. Comme il est fait état, également, du manque de points de vente spécialisés, les marchés de gros plus précisément, appropriés pour les produits agricoles locaux, saisonniers surtout. Concernant le secteur de la Jeunesse et des Sports, et malgré le fait qu'il ait connu, lui aussi, de grandes améliorations tant en quantité qu'en qualité, à travers la multiplication d'infrastructures sportives et culturelles à travers toute la wilaya de Médéa, il n'en demeure pas moins qu'il bute encore, lui aussi, sur certaines difficultés liées à l'absence de raccordement aux réseaux de gaz et d'électricité qui caractérise, encore et malheureusement, un grand nombre de ces infrastructures achevées, réceptionnées et ouvertes, pour la plupart, aux jeunes. Ou encore cette insuffisance en matière de terrains de proximité, la non-homologation d'un grand nombre de stades communaux, la « léthargie » qui touche aujourd'hui la plupart des sports collectifs, et enfin la faible utilisation de certaines infrastructures sportives déjà existantes dans certaines communes. Et l'on arrive au secteur tout aussi important, sinon le plus important, des Domaines ou Biens de l'État, caractérisé aujourd'hui par une grande léthargie qui se répercute inévitablement et négativement sur les projets inscrits, dans tous les secteurs, et dont l'implantation est rendue difficile, sinon impossible, vu la « complexité » du problème foncier qui a « amené » même certaines communes à... refuser des projets, dont ceux liés à l'Habitat, faute d'assiettes constructibles « disponibles »... Mais, éviter les solutions de facilité, comme celle surtout de vouloir aller vers les terres agricoles fertiles, et aller vers les terrains arides, et ils sont nombreux à travers toutes les communes de la wilaya, pourrait permettre des solutions à ce problème du « foncier constructible ». Un rapport qui se termine par le dernier secteur, celui du Transport, à connaître encore des insuffisances dans sa prise en charge totale. Un secteur qui, malgré les gros efforts consentis pour son amélioration, vit encore des situations difficiles dont notamment celles liées à l'absence de véritables plans de circulation dans les grandes villes de la wilaya qui « étouffent » vu le développement rapide du parc automobile qui est en inadéquation totale avec les capacités d'accueil actuelles du réseau routier urbain, la vétusté d'un grand nombre de véhicules de transport de voyageurs, l'absence de parkings...