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Fermée depuis 2011 : Le wali d'Oran affecte l'unité de l'ex EPIH aux non-voyants

par Salah C.

L'association sociale pour l'insertion professionnelle des aveugles et amblyopes de la wilaya d'Oran (ASIPAA) en collaboration avec le bureau local de la fédération nationale des non-voyants, a organisé samedi une cérémonie de remise des diplômes pour les premières promotions de secouristes non-voyants et de massothérapeutes. L'association en question, active depuis 2001, a organisé des ateliers de formation au profit des non-voyants qui n'ont pas pu poursuivre leur scolarité avec comme objectif de leur donner un métier leur ouvrant l'accès au monde du travail. Ainsi et dans le domaine de l'informatique, l'association, selon sa présidente Mme Hamani, est à sa septième promotion, et ce en collaboration avec le secteur de la formation professionnelle. La nouveauté réside dans la première promotion de massothérapeutes avec l'aide d'une école privée ainsi que celle des premiers secouristes non-voyants et ce grâce à l'assistance des services du SAMU. À une question relative à l'insertion des non-voyants diplômés, notre interlocutrice déplore la persistance de ce préjugé et ce en dépit d'une loi qui oblige les entreprises à réserver un quota de leurs besoins aux non voyants et aux handicapés d'une manière générale, mais quelques uns ont pu être recrutés et ce à travers le dispositif ANEM. La nouveauté réside dans la première promotion de massothérapeutes avec l'aide d'une école privée ainsi que celle des premiers secouristes non-voyants et ce grâce à l'assistance des services du SAMU. Notre interlocutrice a tenu à préciser pour cette structure, que le principe de la reprise de cette structure est acquis en attendant des opérations concrètes de sa réhabilitation. Il sera question, note Mme Hamani, de revenir à la vocation initiale de cette unité de l'EPIH créée en 1991 à savoir la production de balais d'autant plus que les anciens de cette fabrique sont disposés à transmettre leur expérience professionnelle aux jeunes. Le président de la fédération nationale des non-voyants, Mohamed Lahouali ne mâche pas ses mots en rappelant que cette structure appartient à la fédération en rappelant toute la genèse de cet amalgame qui a fait couler beaucoup d'encre en ce sens qu'il est en réalité un don datant de l'ère coloniale au profit des aveugles algériens confirmé par une loi de 1963 stipulant ce droit de possession au même titre que tout le patrimoine légué par l'association française des aveugles. L'expérience de l'EPIH a été un échec et en 2009, la faillite a été officialisée avant que la dissolution ne soit décidée en novembre 2011 par un arrêté du Premier ministre de l'époque et a mis tout ce patrimoine aux mains du ministère de la solidarité nationale. Ce dernier a voulu le consacrer à une autre activité et la fédération avait engagé des démarches en vue de le récupérer, des démarches qui ont été concluantes, vu que le wali d'Oran a tranché en juin dernier pour mettre cette structure, tant convoitée, à la disposition de la fédération des non-voyants par une décision d'affectation. Cet acquis ne peut être valorisé que si un projet de réhabilitation soit décidé et à ce sujet, nos deux interlocuteurs lancent un appel aux pouvoirs publics pour inscrire sur leurs tablettes, ce projet.