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Selon le DG du groupe Sider : «Le complexe sidérurgique de Bellara opérationnel en 2017»

par El-Houari Dilmi

«Le complexe sidérurgique d'El-Hadjar (Annaba) va connaître le redémarrage incessant de l'un des hauts fourneaux à l'arrêt depuis juin dernier, au plus tard dans une semaine », a indiqué hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la radio nationale le directeur général du groupe Sider, M. Ahmed Bellabès.

En effet, le DG de Sider, partenaire du groupe ArcelorMittal, a également expliqué que «l'ensemble des équipements ne pourront pas être renouvelés avant octobre 2015» ajoutant que la production d'acier du complexe sidérurgique d'El-Hadjar qui était de 1 million de tonnes au départ «a chuté à 600.000 tonnes jusqu'à atteindre aujourd'hui 300.000 tonnes, contre une demande nationale des seuls ronds à béton et fils pour machines d'environ 4 millions de tonnes».

A la question de savoir pourquoi le second haut fourneau tombait souvent en panne, et si cela était dû au manque de maintenance préventive, Ahmed Bellabès a imputé cela à « la situation financière difficile » de l'usine d'El-Hadjar depuis 2007-2008 et «l'impossibilité de dégager les montants requis pour la maintenance des équipements». «Nous allons tenter de faire fonctionner l'usine du mieux possible, au moins jusqu'à octobre 2015», a affirmé le DG du groupe Sider ajoutant que les investissements du repreneur de l'usine (ArcelorMittal) «n'ont été réalisés que durant les premières années du partenariat, mais depuis 2008 il n'y a pratiquement plus rien en dehors de quelques investissements destinés à assurer le fonctionnement des équipements». La chute drastique de la production d'El-Hadjar, l'invité de la radio l'imputera «au non-respect de certains engagements contractuels du partenaire étranger, à l'explosion de la demande interne du fait du programme d'investissement très important inscrit à l'indicatif de l'Etat».

«Nous assurons moins de 10 % des besoins du marché national qui sont de 4 millions de tonnes entre rond à béton et fil-machine », reconnaîtra Ahmed Bellabès qui a également annoncé que le programme de développement et de modernisation d'un montant équivalent à 1,5 milliard de dollars, dont 720 millions de dollars pour le renouvellement des équipements, retenu pour l'usine d'El-Hadjar «prévoit de faire passer la capacité de production de celle-ci à 2,2 millions de tonnes». Commentant le programme d'industrialisation du pays, le directeur général de Sider est revenu sur le projet de réhabilitation et d'extension des capacités du complexe d'El-Hadjar d'ici 2017 en indiquant «qu'une fois opérationnel, celui-ci devrait commencer à produire 1 million de tonnes de produits plats et 1,2 million de tonnes de produits ronds».

Ahmed Bellabès annoncera, par ailleurs, que les capacités d'El-Hadjar «devraient être renforcées par la mise en service du complexe sidérurgique de Bellara, dans la wilaya de Jijel, dont le lancement des machines est prévu en 2017 et qui permettra de couler 4 millions de tonnes d'acier ».

Expliquant que 60% de la demande nationale est constituée de rond à béton et fil-machine, l'invité de la Chaîne 3 dira à ce titre que « l'entrée en production du complexe sidérurgique de Bellara, réalisé en partenariat avec le partenaire Qatari, devrait satisfaire les besoins du marché national à l'horizon 2018 ». Se félicitant de la reprise de la majorité du capital (51%) par l'Etat algérien, le DG du groupe Sider expliquera que l'usine d'El-Hadjar et les besoins d'extension de ses capacités « sont intimement liés à l'exploitation des sites miniers d'El Ouenza et de Boukhadra (W. de Tébessa) dans le cadre du plan de développement de la sidérurgie en Algérie. « La prise de contrôle par la partie algérienne du fonctionnement du complexe d'El-Hadjar, parallèlement à un plan de développement en cours, devrait nous aider à nous extirper de la situation difficile que nous vivons actuellement», a encore expliqué Ahmed Bellabès en ajoutant que «l'adhésion du partenaire social au plan de réhabilitation et de redressement du complexe pouvait être un très bon atout pour l'avenir, surtout que les besoins sont estimés à 12 millions de tonnes à l'horizon 2020».

La mise à niveau de la ressource humaine, la révision de l'organisation de l'usine en fonction des objectifs tracés et la mise en place d'une nouvelle procédure des achats ont été les autres points débattus avec le DG du groupe Sider.