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Fin de la grève de la SNTF

par M. M.

Malgré la fin, hier matin, du débrayage des conducteurs et des mécaniciens de la SNTF, les trains étaient restés à quai. Un autre mouvement de grève s'était déclenché durant la même journée par les aiguilleurs et autres catégories d'employés de la SNTF pour réclamer le paiement du salaire du mois d'octobre.

Selon Abdelkader Sid, de la Fédération des cheminots, les conducteurs et les mécaniciens ont mis fin à leur mouvement, avec un ultimatum donné aux autorités de régler les trois points essentiels de leurs revendications. «Nous avons décidé de suspendre notre grève, en attendant des garanties pour le renouvellement du block automatique qui date des années 80, et qui a déjà montré plusieurs failles de sécurité par le passé», affirme M. Sid.

«Nous voulons, par ailleurs, que la direction de la SNTF et la tutelle prennent rapidement des décisions pour garantir plus de sécurité, en attendant le renouvellement du block automatique qui va certainement prendre du temps», ajoute notre interlocuteur.

Outre l'aspect sécurité et le renouvellement de la signalisation, les conducteurs et mécaniciens soulèvent aussi le «problème des poursuites judiciaires à l'encontre des conducteurs, en cas d'accidents». «Il s'agit d'un problème quotidien qui n'est pas lié uniquement à l'accident du 5 novembre dernier. Car, en cas de heurt d'une personne qui traverse les rails ou en cas de suicide à l'approche d'un train, c'est le conducteur qui est jugé», explique Abdelkader Sid. Selon lui, «il existe pourtant la loi 90-35 qui fixe les règles de sécurité au sein des chemins de fer, et qui stipule que les clôtures sont obligatoires et interdit à toute personne de traverser la voie ferrée. Mais, je crois que tout le monde peut faire le constat que notre voie ferrée est facilement accessible aux piétons», ajoute notre interlocuteur.

Les trains devaient reprendre hier en fin d'après-midi avec «l'assurance donnée aux travailleurs que les salaires seront très bientôt versés». Abdelkader Sid estime que la reprise «se fera au plus tard jeudi matin».