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Tension à l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch

par A. M.

Réagissant aux déclarations qui nous ont été faites lundi par le directeur de l'établissement concernant le versement des arriérés de primes et salaires, les travailleurs de l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch ont décidé d'organiser, hier de 11h30 à midi, un sit-in à l'intérieur de l'établissement pour démentir les déclarations de leur directeur et informer l'opinion publique et qui de droit sur leur situation. Le rassemblement a réuni 80 personnes environ, ont affirmé les responsables du syndicat. « Seulement une vingtaine de personnes », nous a déclaré le directeur de cet établissement M. Mechnoui, qui affirme avoir été à la rencontre des protestataires et essayé de les convaincre qu'ils vont bientôt avoir tous leurs droits.

Contacté hier matin, le secrétaire général de la section syndicale Snapap de l'établissement psychiatrique, M. Bahli Tewfik, a confirmé cette information, mais il s'est révolté contre « les assertions du directeur qui a parlé de pression que nous exerçons à chaque fois qu'il y a une échéance pour le recrutement ou l'augmentation des salaires. Ceci est dénué de tout fondement, dira-t-il. Et puis, le directeur nous a parlé hier uniquement de la gestion des œuvres sociales par le syndicat. Chose qui ne rentre pas dans son domaine de compétence ». Son collègue chargé de l'organique et de la communication au sein de la section syndicale Snapap, M. Djezzar, le relaya et il s'est mis à citer les multiples démarches faites auprès du directeur et les promesses qu'il n'a cessé de faire aux travailleurs, à propos du règlement imminent du problème des salaires et des primes. « Et ces promesses ont été consignées sur des procès-verbaux qu'il a signés et dans lesquels il s'engage, à chaque fois, d'effectuer les virements dans les jours qui suivent », a-t-il souligné. Et d'expliquer que c'est de guerre lasse et après avoir perdu toute confiance dans la volonté du directeur de régler ce problème qu'ils ont résolu d'organiser le sit-in. Et en terminant, il a signalé que les travailleurs de l'hôpital psychiatrique comptent, dans une prochaine étape, imprimer à leur action une tournure plus musclée en jetant une lumière crue sur la gestion de l'établissement sur tous les plans.

M. Mechnoui a rétorqué qu'il ne veut pas s'engager dans la polémique, tout en soutenant que son établissement vient de recevoir le budget supplémentaire 2014 et que les crédits qui lui ont été alloués dans ce budget suffisent largement à payer tous les rappels et le restant des salaires qui sont dus aux travailleurs pour les mois de novembre et décembre en cours. Et il finira par réitérer l'engagement qu'il a fait auparavant de « régler les arriérés de primes et des salaires, objets du conflit avec le syndicat, à partir de la semaine prochaine ».